Gaza: Manuel Bompard appelle à des "mobilisations jusqu'à ce que ça bouge"

Manuel Bompard appelle à poursuivre le mouvement. Le coordinateur de La France insoumise plaide pour des "mobilisations jusqu'à ce que ça bouge" ce mardi 28 mai sur BFMTV, après un deuxième rassemblement consécutif à Paris pour protester contre les bombardements israéliens sur Rafah, dans la bande de Gaza.

"Qu'est-ce qu'il nous reste d'autre comme outil pour exprimer notre émotion, notre désapprobation? Pour demander que des choses se passent, que la France fasse du concret. Pas juste des tweets pour faire semblant, du concret pour s'arrêter", questionne le député des Bouches-du-Rhône, dont le parti a placé la situation à Gaza au centre de sa campagne pour les élections européennes.

"Aux côtés des gens qui manifestent"

Avant de se rendre dans nos locaux, Manuel Bompard était place de la République où jusqu'à 4.500 personnes se sont massées au plus fort de la soirée, selon le comptage de la préfecture de la police. Une foule de 10.000 personnes avait été recensée lundi.

"Je suis aux côtés des gens qui manifestent et expriment leur émotion", insiste l'insoumis.

Ces rassemblements se sont organisés après qu'un bombardement israélien dimanche soir, dans un camp de déplacés du quartier de Tal Al-Sultan, à Rafah, a fait 45 morts et 249 blessés, selon le ministère de la Santé du Hamas.

"Stop au génocide"

Place de la République, mardi, une banderole ornant la statue qui trône en son centre résumait le sentiment des manifestants: "Stop au génocide". Une référence aux conséquences de la riposte d'Israël depuis les attaques du Hamas du 7 octobre qui ont entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP.

En réaction, l'État hébreu a lancé une offensive qui a fait au moins 36.096 morts, en majorité des civils, et 81.136 blessés, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

"Reconnaissance de l'État de la Palestine"

Un peu plus tôt dans la journée, l'Assemblée nationale a été le théâtre de vives tensions, le député insoumis Sébastien Delogu étant sanctionné d'une exclusion de 15 jours après avoir brandi le drapeau de la Palestine en pleine séance de questions au gouvernement.

Au micro de BFMTV, Manuel Bompard a pris la défense de son collègue: "Si à la place de ce débat-là, on avait eu le débat à l'Assemblée sur la reconnaissance de l'État de Palestine, comme on l'a proposé, puisqu'on a déposé une résolution sur ce sujet, peut-être qu'on aurait pas eu besoin de brandir le drapeau palestinien."

Questionné sur le sujet mardi par la cheffe de députées écologistes, Cyrielle Chatelain, Gabriel Attal a esquivé. "Oui la situation à Rafah est dramatique. C'est un drame humanitaire qui se déroule sous nos yeux", a commencé le Premier ministre, ajoutant:

"La position de la France par la voie du président de la République a été claire depuis le début. D'abord l'appel clair et ferme à un cessez-le-feu." Sans mentionner donc de reconnaissance de l'État palestinien, un pas franchi ce mardi par l'Espagne, l'Irlande et la Norvège.

Depuis l'Allemagne, où il était en visite d'État pour trois jours, Emmanuel Macron s'est dit favorable à cette reconnaissance, mais à "un moment utile" et pas sous le coup de "l'émotion".

Article original publié sur BFMTV.com