Danemark : la gauche ouvre des négociations ardues pour former un gouvernement

Au Danemark, le parti social-démocrate de Mette Frederiksen est arrivé en tête des élections législatives.  - Credit:BO AMSTRUP / Ritzau Scanpix / AFP
Au Danemark, le parti social-démocrate de Mette Frederiksen est arrivé en tête des élections législatives. - Credit:BO AMSTRUP / Ritzau Scanpix / AFP

« Cela va être très, très difficile », ne cache pas Mette Frederiksen. La Première ministre sociale-démocrate danoise a présenté mercredi sa démission à la reine, comme le veut la coutume au lendemain des élections législatives. Si les sociaux-démocrates sont arrivés en tête du scrutin, ils n'en devront pas moins entamer des négociations pour dénicher des alliés prêts à gouverner à leurs côtés. « Nous ne savons pas si c'est possible, mais nous essayons tout ce que nous pouvons », a déclaré Mette Frederiksen lors d'un débat à la mi-journée.

Habitués à diriger des gouvernements minoritaires, les sociaux-démocrates, de loin le plus grand parti avec 50 sièges sur les 179 du Parlement, veulent désormais gouverner au-delà des clivages traditionnels, une gageure dans le pays scandinave. À l'issue du vote, le bloc de gauche, qui rassemble cinq formations auxquelles s'ajoutent trois mandats du Groenland et des îles Féroé, a obtenu la majorité absolue nécessaire de 90 sièges, contre 73 pour la droite et l'extrême droite et 16 pour le centre.

Mette Frederiksen devrait reprendre son poste

Après la démission du gouvernement, la reine Margrethe II va désormais discuter avec chaque chef de parti avant de charger, selon toute vraisemblance, Mme Frederiksen de commencer les discussions en vue de la constitution d'un gouvernement.

Les 11 autres partis désormais représentés au Folketing ont déjà fait savoir que c'était à la cheffe des sociaux-démocrates de devenir « négociatrice [...] Lire la suite