Roland-Garros: les frères Tsitsipas lourdement sanctionnés pour les excès de leur père
"Ferme la!" Ce jour-là, face à Daniel Altmaier, au 2e tour de Roland-Garros, un rappel à l’ordre salutaire s’imposait. Qu'importe la gêne occassionnée, qu'importe le malaise suscité. La tension était trop forte. Mais Stefanos Tsitsipas le sait mieux que quiconque, en dépit d'une lassitude compréhensible, il ne parviendra jamais à changer son père, Apostolos, un coach singulier qui a toujours été à ses côtés. Lui-même ne le souhaite pas vraiment en réalité, malgré la relation parfois tendue que les deux entretiennent.
Stefanos Tsitsipas a déjà révoqué son père, qu’il a mis de côté quelques mois pour se tourner vers un autre entraîneur à plein temps, Mark Philippoussis, mais l’ombre d’un paternel "beaucoup trop présent dans [sa] vie", planait autour de lui, alors il est revenu. Simplement, parfois, Stefanos Tsitsipas ne peut plus supporter les remontrances, alors il s’agace, laissant transparaître de l’irritation face aux conseils prodigués par un père auquel il reproche souvent de lui communiquer son stress.
21.200 euros d'amendes pour coaching !
Stefanos Tsitsipas a milité pendant plusieurs années pour que le coaching soit autorisé, mais maintenant qu’il a été instauré, à titre expérimental et surtout sous conditions, le Grec continue d’en payer les frais. Cette année, à Roland-Garros, Stefanos Tsitsipas et son jeune frère Petros (23 ans) ont été punis pour les excès du paternel, et ce à trois reprises: 4.600 euros au 2e tour du double, 9.200 au 3e et 7.400 pour Stefanos lors de son quart de finale en simple perdu contre Carlos Alcaraz, rapporte le quotidien L’Equipe.
Apostolos Tsitsipas parle énormément pendant les matchs et ne peut s’en empêcher, sa personnalité est ainsi faite, mais cela a un coût, exorbitant. Apostolos Tsitsipas reçoit beaucoup d’avertissements et d’amendes sur le circuit quand il dépasse les bornes. Double finaliste en Grand Chelem (Roland-Garros 2021 et Open d'Australie 2023), Stefanos Tsitsipas a été surclassé par Carlos Alcaraz en quart de finale.
"Je considère que ma qualité de balle est l'une des meilleures sur le circuit mais à chaque fois que je joue Carlos, je trouve une qualité de frappe que je n'ai presque jamais chez d'autres adversaires", constatait le Grec après la rencontre. Impuissant face à l’Espagnol, Tsitsipas se voyait bien aller plus loin après sa victoire à Monte-Carlo.