Plutôt que les bonnes résolutions, les « in » et « out » ont les faveurs des réseaux sociaux

Plutôt que de se promettre des montagnes, les « in/out » mélangent les habituelles bonnes résolutions avec des prédictions sur ce qui sera cool ou non en 2024.
Alexandr Kolesnikov / Getty Images Plutôt que de se promettre des montagnes, les « in/out » mélangent les habituelles bonnes résolutions avec des prédictions sur ce qui sera cool ou non en 2024.

NOUVELLE ANNÉE - Exit bonnes résolutions. Les engagements de début d’année s’appellent désormais les « in » et les « out », pour désigner ce qu’on veut « dans sa vie » et « hors de sa vie ». Du moins, c’est comme ça qu’on les appelle sur les réseaux sociaux, où influenceurs et utilisateurs affichent, depuis la fin décembre, les listes de ce qu’ils souhaitent cultiver ou oublier en 2024.

Des modes vestimentaires aux changements d’habitudes, cette version alternative des résolutions de janvier a le mérite d’être plus légère que les traditionnels objectifs un peu rigides. Elle témoigne aussi des aspirations d’une jeunesse tournée vers le développement personnel.

Être chez soi est « in », l’alcool est « out »

Plutôt que de se promettre des montagnes, les « in/out » mélangent les habituelles bonnes résolutions avec des prédictions sur ce qui sera cool ou non en 2024. On y trouve pêle-mêle la fin de la mode des chirurgies esthétiques « BBL » (le « brazilian butt lift », qui consiste à se faire enlever du gras pour se l’injecter dans les fesses), des jeans taille haute, ou des ragots, mais aussi des aspirations à des changements plus profonds.

L’alcool, par exemple, est l’une des choses les plus citées dans les listes des « out », et la sobriété semble plébiscitée, signe d’un changement de rapport à l’ébriété pour les jeunes. Par ailleurs, nombreuses sont les vidéos qui encouragent à lâcher ses écrans pour se consacrer à des activités créatives et manuelles, ainsi qu’au développement personnel. En 2024, il sera « in » d’apprendre à dire non, « out » de se comparer aux autres, de s’excuser trop souvent ou de procrastiner.

Qu’on ait été marqué par les confinements en temps de pandémie ou qu’on soit fauché à cause de l’inflation, les « in » de l’année à venir sont souvent casaniers. Se coucher tôt et se lever tôt font partie des aspirations les plus récurrentes, tout comme inviter ses amis à dîner chez soi plutôt que sortir dans des bars ou dans des clubs - d’ailleurs, les boîtes de nuit sont souvent considérées comme « out ».

Enfin, l’essor de la seconde main ne devrait pas s’arrêter en 2024 : la plupart des vidéos classent la fast fashion comme « out », et encouragent à utiliser Vinted ou à acheter ses vêtements en seconde main.

Très premier degré sur les réseaux francophones, les in/out anglophones tirent un peu plus vers l’absurde. Le lait d’avoine y est presque systématiquement cité comme « out » sans aucune explication, tandis que certaines vidéos militent avec humour pour le retour de l’hystérie féminine ou pour démocratiser le fait de pleurer dans les lieux publics. De quoi se souvenir que quels que soient nos « in » et nos « outs » à venir, il ne faut surtout pas les prendre trop au sérieux.

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