Publicité

Des étiquettes qui font bondir Israël

Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, en novembre à Washington.

En instaurant mercredi l'étiquetage de certains produits fabriqués dans les territoires occupés, la Commission européenne s'attire les foudres de la classe politique israélienne.

«Une mesure anti-israélienne et antijuive.» C’est en ces termes que la ministre israélienne de la Justice, Ayelet Shaked, numéro deux du parti d’extrême droite «Foyer juif», a réagi à la décision annoncée ce mercredi par la Commission européenne d'instaurer l’étiquetage différencié des produits israéliens fabriqués dans les colonies de Cisjordanie occupée ainsi que sur la partie du plateau du Golan annexée par l’Etat hébreu en 1981. «L’hypocrisie et la haine anti-israélienne de l’Europe dépassent toutes les bornes», a poursuivi la ministre.

Dans la foulée, la vice-ministre des Affaires étrangères, Tzipi Hotovely (Likoud), a convoqué à Jérusalem le représentant de l’Union européenne, Laars Faaborg, afin de lui faire part de la désapprobation de son pays. Quant au porte-parole du ministère, Emmanuel Nachson, il a estimé que la décision de l’Europe «la ramène à des périodes sombres de son histoire». Une allusion lourde aux nazis qui marquaient les biens juifs et tatouaient un numéro sur le bras des déportés. L’Union européenne «devrait avoir honte», a renchéri le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.

Hystérie et fébrilité

Comme toujours en Israël, les responsables ont réagi dans l’hystérie et la fébrilité. Pourtant, ils s’attendaient à la décision de la Commission européenne. La semaine dernière, lorsque Tzipi Hotovely a su qu’elle serait rapidement annoncée, elle s’était précipitée à l’usine Lipsky, un gros fabricant d’objets en plastique installé en Cisjordanie, pour improviser une conférence de presse et dénoncer «une forme de boycott».

Or, ce n’est pas le cas. Certes, selon leur provenance, les biens fabriqués dans les territoires occupés et vendus dans les 28 Etats membres de l’UE porteront la mention «produit de Cisjordanie (colonies israéliennes)» ou «produit du Golan (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Scientologie : en Belgique, procès XXL et procureur KO
Attentat déjoué, empire de la bière, Glucksmann : le point sur l'actu
Les fantômes africains de Franco (1) : les guerres secrètes du Rif
L’UE approuve la mise en oeuvre de l’étiquetage des produits des colonies israéliennes
Portugal : unie, la gauche provoque la chute du gouvernement de droite