Elections britanniques : un mois de campagne pour un scrutin à suspense

Le Premier ministre britannique David Cameron en plein discours à Chippenham, dans le sud-ouest de l'Angleterre, lundi 30 mars.

Alors que les élections générales se dérouleront le 7 mai, les sondages donnent le Labour et les conservateurs au coude-à-coude. Les petits partis, eux, pourraient bien jouer les faiseurs de rois.

Ils ont déserté les longs couloirs boisés du palais de Westminster, le lustre des lieux ancestraux, les longs bancs tapissés de cuir vert pâtiné du Maroc de la Chambre des Communes. Ils ont grimpé dans des bus aux couleurs criardes, bleu, jaune, argenté, violet, à l’assaut de la vraie vie, des vrais électeurs, avec l’espoir d’être vus, entendus et peut-être élus. Depuis lundi, le Parlement est vide, les députés sont redevenus de simples citoyens, candidats aux prochaines élections, attendues dans un peu plus d’un mois, le jeudi 7 mai prochain.

A peine la reine Elizabeth II officiellement avertie de la dissolution du Parlement - une formalité cérémoniale - le Premier ministre conservateur David Cameron a lancé les hostilités. Solidement planté devant la porte noire du 10, Downing Street, comme pour montrer qu’il n’a aucune intention d’en être délogé, il a immédiatement lancé le ton de la campagne électorale : elle sera hautement personnelle. Le choix est simple, a-t-il solennellement averti les 48 millions d’électeurs, le prochain à franchir le seuil de Downing Street sera «moi ou Ed Miliband», le leader du parti travailliste.

Le choix, a-t-il ajouté, sera donc entre un dirigeant « faible » et lui. David Cameron a bien l’intention de revenir au 10, Downing Street en vainqueur. Ce qui n’était pas le cas lors des dernières élections en 2010. A l’époque, son absence de majorité l’avait contraint à négocier une coalition avec les libéraux-démocrates. Son problème est que, cinq ans plus tard, alors qu’il se targue d’avoir relancé l’économie britannique, avec 2,5% de croissance et moins de 6% de chômage, rien ne dit qu’il pourra remporter cette fois une majorité absolue.

Depuis de longs mois, les sondages donnent le Labour et les conservateurs au coude-à-coude, à environ 34% des (...)

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