À Hayange, le maire FN de nouveau dans la tourmente

Fabien Engelmann, au tribunal administratif de Strasbourg, en décembre 2014.

Lâché par un nouvel adjoint, menacé par une nouvelle affaire, Fabien Engelmann est de plus en plus affaibli à la tête de la mairie mosellane.

Un été, un premier adjoint. A Hayange, ville tenue depuis 2014 par le Front National, Damien Bourgois a jeté l’éponge jeudi. L’été dernier c’était Marie Da Silva, suivi par deux autres élus de la majorité. Les uns après les autres, ils se désolidarisent de leur maire, Fabien Engelmann. Privés de leurs délégations, ils siègent toujours, votent. Et c’est ainsi que les rangs des dissidents du FN gonflent ; que la majorité dont dispose Engelmann s’étiole. Sur les 19 fidèles qu’il lui reste parmi les 33 membres du conseil, une poignée encore est tentée de faire un pas de côté. S’ils n’obéissaient plus, la ville pourrait être bloquée.

En même temps, dans la mesure où les grands projets soumis au vote se résument à la réfection et au nettoyage des rues, pas sûr qu’on voit la différence. L’opposition de gauche, comme de droite, refuse de faire front commun avec la bande des ex-adjoints frontistes. «Question d’éthique, explique Marc Olenine, porte-parole d’Hayange plus belle ma ville. Aujourd’hui, ils font figure de résistants, de héros, mais ils ont participé activement à cette campagne municipale dégueulasse et xénophobe.»

Chasse aux sorcières

A Hayange, c’est donc la même scène qui se rejoue, invariablement. Cette année encore, le feuilleton de l’été s’annonce riche en rebondissements. La trame est grosso modo la même. Rappel de la saison précédente : l’été dernier, Marie Da Silva dénonçait les «dérives autocratiques du maire» qui voulait la réduire au rôle de simple figurante, ne la laissant accéder à aucun dossier. Elle déballe alors sur la place publique les magouilles dans les comptes de campagne. La manœuvre vise à éjecter le despote de son fauteuil. En retour, la ligne de défense d’Engelmann est simple : il l’accuse d’être incompétente, et surtout, de vouloir être calife à la place du calife alors que lui a le soutien du parti.

Le (...)

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