Zone interdite (M6) - Ophélie Meunier enquête sur le mal-être des adolescents

Constat sans appel

« Nous n’avons jamais été confrontés à une telle quantité et une telle intensité de souffrance chez les adolescents, constate le pédopsychiatre Ludovic Gicquel. Cela se manifeste par une augmentation sans précédent des tentatives de suicide et de déscolarisations. Généralement, pendant les vacances, il y a moins d’hospitalisations et de prises en charge. Or, il y a de moins en moins de creux aujourd’hui… »

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De plus en plus jeune…

À l’unité pour adolescents du centre hospitalier Henri-Laborit, à Poitiers, les patients sont de plus en plus jeunes. L’une des dernières arrivantes est âgée de seulement 12 ans. Confrontée à des idées noires, elle va y passer une semaine où elle alterne consultations et activité en groupes comme des cours de cuisine, animés par deux psychologues.

Ondes négatives

Valentin a 16 ans et a fait trois tentatives de suicide. Sa souffrance psychique remonte à son entrée au collège. L’école est vite devenue un stress important pour lui, qui est dyslexique. Ses angoisses se sont amplifiées et ne le quittent plus. « Depuis tout petit, on nous dit que le monde va s’effondrer, explique-t-il. On nous élève avec ce sentiment de fin du monde. Et cela impacte mentalement. On ne parvient pas à se projeter. »

Un poison nommé… smartphone

Ce bouleversement dans la tête de nos ados tient essentiellement à un objet que nous tenons entre nos mains : le smartphone. Les jeunes passent en moyenne huit heures par jour à le scruter et, la majorité du temps, ils font défiler les pages des réseaux sociaux. Il y a vingt ans, ils voyaient leurs copains 2 heures 30 par jour en face à face. Aujourd’hui, ils ne le font plus que 40 minutes.

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