Zone Interdite - "La mère ne gère rien !", "Une cata", "Les parents sont pas fermes !", "C'est abusé" : les internautes fulminent face au manque de responsabilité des parents et la gestion des écrans au quotidien avec leurs enfants

L'émission "Zone Interdite" diffusée ce dimanche 22 septembre sur M6 a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux. Au cœur du débat : la relation problématique des adolescents avec les écrans et le rôle des parents dans la gestion de cette addiction numérique. Les internautes n'ont pas mâché leurs mots face au supposé laxisme de certains parents, pointant du doigt les conséquences alarmantes sur la santé mentale des jeunes.

Ce dimanche 22 septembre,
Ce dimanche 22 septembre, "Zone Interdite" a enquêté sur les dangers des écrans chez les adolescents. L'occasion pour les téléspectateurs de découvrir les habitudes de certaines familles dont celle de Clélia, 16 ans, qui n'a pas manqué de faire réagir... (Capture d'écran M6)

L'émission "Zone Interdite" diffusé ce dimanche sur M6 a levé le voile sur un phénomène inquiétant : la dégradation de la santé mentale des 12-25 ans en France. L'enquête, menée pendant plus d'un an par les équipes d'Ophélie Meunier, révèle des chiffres alarmants : un jeune Français sur deux souffrirait d'anxiété ou de symptômes dépressifs. Cette tendance, en nette augmentation depuis la crise du Covid, serait étroitement liée à l'omniprésence des écrans dans la vie des adolescents.

Les chiffres sont éloquents : en moyenne, les jeunes passeraient huit heures par jour sur un écran. Cette surexposition numérique a des conséquences dramatiques sur leur bien-être. Le documentaire souligne qu'au-delà de quatre heures de "scrolling" quotidien, le risque d'anxiété chez les adolescents est multiplié par trois.

L'un des aspects les plus préoccupants abordé par l'émission est l'isolement social croissant des jeunes. Il y a 20 ans, les adolescents passaient en moyenne 2h30 par jour avec leurs amis. Aujourd'hui, ce temps a été divisé par quatre, ne représentant plus que 40 minutes quotidiennes. Or, comme l'explique le Dr.Alexandre Hubert, pédopsychiatre interrogé dans le reportage, ces interactions sociales sont "vitales" pour le développement du cerveau adolescent.

L'enquête met en lumière le manque cruel de moyens flagrants dans les hôpitaux. Fermeture de structures médicales, saturation des services... Face à cette situation alarmante, les services de pédopsychiatrie sont débordés. La France ne compte que 700 pédopsychiatres pour 3 millions d'enfants en difficulté psychique, une pénurie qui complique la prise en charge de ces jeunes en souffrance. Un constat appuyé par le témoignage du Dr.Christophe Libert, qui souligne une spécialité en berne qui souffre par son manque d'attractivité chez les aspirants-médecins :"Sur ces 700 pédopsychiatres que nous sommes, 80% ont plus de 60 ans" alerte le pédopsychiatre.

L'enquête met également en perspective des initiatives qui voient le jour pour tenter d'endiguer ce phénomène. Des jeunex eux-mêmes se mobilisent et créer des associations pour accompagner les parents souvent démunis face à cette problématique. À l'image de Maxence, 21 ans, à l'initiative lui et ses amis du "No Scroll Day", une journée incitant les adolescents à délaisser leur téléphone au profit d'activités sociales. Dans le documentaire, on découvre le bordelais accompagné de son groupe d'amis proposer des activités gratuites et culturelles à d'autres jeunes en allant directement au contact de ces derniers.

VIDÉO - Découvrez la Minute d'Ophélie Meunier

L'émission a particulièrement mis en lumière le cas de Clélia, une adolescente de 16 ans vivant dans le Var. Son comportement, emblématique de cette génération hyperconnectée, a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux. Les internautes n'ont pas hésité à critiquer vertement l'attitude des parents face à cette addiction aux écrans.

Un moment clé du reportage a particulièrement marqué les spectateurs : lorsque la mère de Clélia lui propose de l'emmener en ville voir ses amies, la jeune fille décline, expliquant qu'elle communique déjà avec elles via son téléphone. Plus surprenant encore, Clélia affirme ne pas voir l'intérêt de les rencontrer en personne : "En vrai, on va être aussi sur nos téléphones, ça va être pareil", dit-elle. "Par exemple si on est dans le métro, il va y en avoir une sur son téléphone et l'autre qui va la regarder et attendre. Il n'y aura pas d'échange."

À la vue de cette scène, un utilisateur de X s'indigne : "Je comprends pas là les parents. La gamine est en train de sombrer et il la laisse faire, sans vérifier l'heure où elle se couche vraiment".

Un autre internaute renchérit : "Ce sont des enfants gâtés", pointant du doigt la responsabilité des parents dans cette situation. Une opinion partagée par de nombreux autres internautes qui estiment que les parents devraient imposer des règles plus strictes concernant l'utilisation des écrans.

La question de l'adaptation à la "nouvelle génération" est également soulevée. Un utilisateur suggère : "Mais au lieu de lui dire avant ce n'était pas comme ça, adaptez vous à la nouvelle génération et imposer des règles". Une remarque qui met en lumière la nécessité pour les parents de trouver un équilibre entre compréhension des nouveaux modes de communication et établissement de limites claires.

L'utilisation du téléphone pendant les repas a particulièrement choqué. Une internaute s'exclame : "Le portable en mangeant, je ne sais pas si j'aurais tolérer ça !".

En définitive, cette nouvelle enquête au sujet primordiale n'a pas manqué de faire parler sur X.