Zombies en herbe, l’école des «affams»

Efficace quand il traite de l’éducation d’enfants à demi contaminés et avides de chair, «The Last Girl» se perd sur la longueur.

La légende pourrait alimenter des récits à la Body Snatchers ou autres films de blobs pleins d’appétit, mais non, le champignon Ophiocordyceps unilateralisexiste bel et bien et n’a aucunement besoin d’élucubration fictionnelle ajoutée. Il est tout bonnement improbable. Cetorganisme (présenté dans la série documentaire The Private Life of Plants de David Attenborough en 1995) se développe dans les forêts tropicales. Il contrôle les fourmis en s’emparant de leur corps et de leur système nerveux. Il est aussi devenu une inspiration directe pour le scénariste Mike Carey et le réalisateur britannique Colm McCarthy afin d’adapter The Last Girl, celle qui a tous les dons à l’écran.

Ce film nous présente l’histoire d’une enfant, Melanie (la prodigieuse et jeune actrice Sennia Nanua), enfermée avec quelques camarades dans une base militaire au beau milieu de la campagne anglaise. On leur accorde une éducation à condition qu’ils soient correctement sanglés, pieds, poings et tête liés sur un fauteuil roulant.

En l’absence d’explication, on reste effaré, mais la raison émerge assez vite. Alors que l’institutrice Helen Justineau (Gemma Arterton) se prend d’affection pour ses élèves, notamment la jeune Melanie qui brille de sensibilité et d’intelligence, une scène saisissante d’effroi nous montre les gosses se mettre à convulser en claquant des dents, excités par la faim, dès lors qu’ils se trouvent exposés de trop près aux effluves humains.

Ce monde qui nous est décrit se révèle envahi par les «affams», ces zombies qui, comme les fameuses fourmis évoquées plus haut, voient un champignon s’emparer de leur système nerveux et leur donner l’irrépressible envie de dévorer. Les enfants d’affams, à demi contaminés, gardent une bonne part de conscience, Melanie s’imposant comme la gamine la plus disciplinée et signe d’espoir. L’idée de relater la tentative (...)

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