Quand Zemmour se surnommait Arthur

Éric Zemmour a récolté 7,07 % des suffrages au premier tour de l'élection présidentielle. 
Éric Zemmour a récolté 7,07 % des suffrages au premier tour de l'élection présidentielle.

La scène se déroule en mars 2021. Il se murmure dans quelques rédactions que Zemmour – alors chroniqueur sur CNews et journaliste au Figaro – envisagerait de se présenter à l'élection présidentielle. Poussé par sa proche conseillère Sarah Knafo et quelques amis à franchir le Rubicon, Éric Zemmour commence à y songer sérieusement. Mais, s'il y va, il veut choisir son moment pour l'annoncer. Il faut lui trouver un surnom. Lors d'une réunion en petit comité, certains proposent Napoléon ou Bonaparte. « Non, c'est cramé, tout le monde va comprendre », rétorque Sarah Knafo.

« La jeune femme se souvient alors de ses longues discussions avec le journaliste du Figaro. Ses anecdotes avec Séguin, Pasqua, Chevènement, mais aussi Giscard. Lorsqu'Éric Zemmour déjeunait avec le directeur de cabinet de l'ancien président de la République, VGE devenait soudain “Arthur”, afin d'éviter les voisins de table mal intentionnés. “Sinon il y a Arthur”, propose alors l'énarque. L'idée fait sourire Éric Zemmour. Ce surnom sera utilisé jusqu'en octobre 2021 », raconte Jules Torres dans son livre Zemmour, dans le secret de sa campagne (Plon, 19,90 euros). Le journaliste qui a suivi l'intégralité de la campagne essaie à peindre le portrait d'un homme qu'on voit tant et que l'on connaît, finalement, si peu.

À LIRE AUSSIÉric Zemmour, et maintenant ?

Éric Zemmour paraît froid, parfois austère ; il est pourtant jovial en petit comité et rit énormément. Le candidat est pétri de certitudes et [...] Lire la suite