Zelensky exhorte les États-Unis à ne pas fléchir dans leur aide à l’Ukraine

Les visites se suivent mais ne ressemblent pas. Lorsque Volodymyr Zelensky était venu à Washington en décembre dernier, il y avait été accueilli “en héros” et son discours devant le Congrès “lui avait valu une ovation debout”, se souvient The Guardian.

Jeudi 21 septembre, pour sa deuxième visite dans la capitale américaine depuis l’invasion russe, le président ukrainien a reçu un accueil plus froid : “Il a rencontré les sénateurs à huis clos, et les républicains de la Chambre des représentants n’ont pas accédé à sa demande de s’adresser une nouvelle fois aux deux chambres” réunies en Congrès, précise le quotidien.

La visite de M. Zelensky, deux jours après son discours devant l’Assemblée générale des Nations unies, “intervient à un moment critique”, observe le New York Times. “L’Ukraine a du mal à percer les lignes de front russes dans le cadre de la contre-offensive menée dans le sud et l’est”, suscitant des doutes sur sa capacité à l’emporter sur la Russie, en dépit de l’aide massive des Occidentaux.

Contrairement à décembre dernier, le président ukrainien est donc aujourd’hui confronté aux “interrogations concernant l’avenir du soutien occidental à l’Ukraine”, et in fine, “la capacité de l’Ukraine à continuer à se défendre contre la Russie”, explique Vox. “Dans l’ensemble, les États-Unis et l’Europe ont continué à fournir un soutien financier et militaire à l’Ukraine”, souligne le site. “Mais les divisions commencent à poindre”.

“Questions sérieuses”

Aux États-Unis, c’est à la Chambre de représentants, contrôlée par les républicains, que “se concentre la fronde contre la poursuite du soutien à l’Ukraine”, remarque Le Temps. C’est donc par une visite au Capitole que M. Zelensky a commencé son “opération de déminage”.

Il y a rencontré le président républicain de la Chambre, Kevin McCarthy, qui l’a interrogé “sur la durée de la guerre” et a cherché à savoir “si l’armée de Kiev utilisait les armes fournies par les États-Unis de manière responsable”, rapporte une source confidentielle au Washington Post. M. McCarthy avait “des questions sérieuses”, liées à la “responsabilité, à la stratégie et aux tactiques”, ajoute cette source.

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