Zartoshte Bakhtiari : « L’action politique post-émeutes du gouvernement est inexistante »
Zartoshte Bakhtiari est maire de Neuilly-sur-Marne depuis 2020, vice-président du comité des maires LR et membre du bureau politique du parti.
Paris Match. Vous avez reçu le 6 septembre le président du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau dans votre ville de Neuilly-sur-Marne, particulièrement touchée par les violences urbaines de la fin juin. Que retirez-vous de cette visite ?
Zartoshte Bakhtiari. L’objectif était de porter un message politique autre que celui du chef de l’État, qui n’a rien fait deux mois après les émeutes. Lorsqu’il a organisé cette réunion de 220 maires à l’Élysée le 4 juillet pour nous parler, l’exercice s’est finalement avéré être une thérapie de groupe. Nous étions les seuls à prendre la parole. C’était une opération de communication visant à enjamber la séquence des violences.
Le fait est que l’action politique post-émeutes est totalement inexistante. C’est pourquoi j’ai invité des décideurs, dont le président du groupe LR au Sénat, dans ma ville, où nous avons commencé un travail de réparation des dégâts les plus marquants, le nettoyage et la décontamination des bâtiments. Cela prend énormément de temps et c’est surtout très coûteux. En tout, nous en avons pour près de 2 millions.
Quelle réponse politique prônez-vous ?
Un plan en quatre temps. D’abord donner les moyens à la police municipale d’assumer son rôle de proximité auprès des habitants, en lui accordant un statut juridique intermédiaire – qui ne serait pas non plus celui de la police ...