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Les géants de la fast-fashion ne proposent que 2 à 30% de collections écoresponsables

(Crédit photo : Getty Images)
(Crédit photo : Getty Images)

Les leaders de la fast-fashion ont encore du boulot en matière de mode durable. Ce sont les conclusions d’une étude menée par Lectra et Retviews, parue en juillet 2020. Malgré quelques efforts de la part des marques et une envie de consommer de manière plus vertueuse du côté des acheteurs, il y a encore un sacré changement à opérer.

La prise de conscience est là. Les consommateurs sont de plus en plus nombreux à remettre en question leur mode de vie et leurs achats. Ils sont de plus en plus nombreux à vouloir acheter moins mais mieux, la vente de produits de seconde main cartonne et il existe même une application pour scanner un jean ou un petit haut afin de connaître son impact environnemental avant de passer à la caisse. La pandémie de coronavirus n’a fait qu’accentuer cette tendance : il est grand temps de consommer de manière plus responsable et davantage respectueuse de l’environnement.

Et en matière de mode, cela passe par tout un tas de choses : réapprendre la valeur des produits (non, un tee-shirt blanc ne vaut pas 5 euros), être sensible au processus fabrication des vêtements, à leur composition, aux valeurs de la marque qu’il y a derrière, aux conditions de travail des salariés, aux lieux de production (le made in Taïwan ou le made in Bangladesh ne sont pas vraiment à privilégier)… Mais cela nécessite aussi un effort de la part de l’industrie de la mode. Surtout quand on sait qu’elle constitue le deuxième secteur le plus polluant à l’échelle planétaire.

Trop peu de collections écoresponsables en rayons

Le problème, c’est que l’offre n’est pas là. Les collections durables sont minimes par rapport au flot de vêtements mis en rayon chaque année par les leaders de la fast-fashion. Selon une étude réalisée par Lectra et Retviews, Zara ne propose que 14% de vêtements écoresponsables dans ses boutiques tandis que la collection Conscious d’H&M ne comprend que 9% des produits disponibles en magasin. Quant à Uniqlo et Mango, uniquement 2% de leur offre sont composés de pièces durables. Seule la marque C&A fait figure de bonne élève dans le domaine puisque sa éco-collection correspond à 30 % de ses articles.

Le prix ne serait pas vraiment un frein

Attention, il ne faut pas non plus toujours voir le verre à moitié vide. L’enquête vient aussi mettre en lumière des efforts de la part de ces grands groupes et fait valdinguer au passage quelques idées reçues. Vous pensiez que la mode écoresponsable était bien plus chère (voire intouchable) comparée à des vêtements classiques bourrés de plastique ? Eh bien détrompez-vous.

Chez Zara, le prix moyen d’une robe issue de la collection classique est de 39,9 euros contre 31,7 euros pour la collection Join life. De même, un modèle griffé C&A coûte 36,4 euros contre 13,6 euros pour un autre issu de la collection Wear the change. Chez H&M, c’est équivalent puisqu’il vaut faudra débourser en moyenne 32 euros pour n’importe quelle petite robe. Côté composition, on retrouve principalement du coton biologique dans ces fameuses collections écoresponsables de toutes ces enseignes. De quoi réfléchir à deux fois en choisissant ce que vous allez mettre dans votre panier lors de votre prochaine virée shopping.

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