Zar Amir Ebrahimi : « C’était un honneur d’être la voix de Reyhaneh dans Sept hivers à Téhéran »

Récompensée d'un prix d'interprétation au Festival de Cannes pour « Les Nuits de Mashhad » et elle-même contrainte à l'exil pour une sombre histoire de mœurs, l'actrice Zar Amir Ebrahimi se bat pour que la cause des femmes iraniennes soit toujours à la une des journaux occidentaux. Elle nous explique pourquoi elle a choisi de participer au documentaire « Sept hivers à Téhéran » consacré à Reyhaneh Jabbari, jeune femme condamnée à mort lors d'un simulacre de procès.

Paris Match. Comment êtes-vous arrivée sur ce projet ?
Zar Amir Ebrahimi.
Par un ami qui travaillait sur ce projet avec Steffi Niederzoll, la réalisatrice allemande du film. Dès le début, je n’ai pas douté quant à mon désir d'y participer. Pour moi, c’était un honneur d’être la voix de Reyhaneh, qui, elle-même, a été la voix d’autres femmes prisonnières. La seule chose que je l'ai demandée c’est que sa famille, surtout sa mère, accepte que je prête ma voix à sa fille.

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L’histoire de Reyhaneh est-elle très connue en Iran ?
Même si les journaux iraniens ne sont pas autorisés à donner toutes les informations je me souviens que nous en parlions parfois, avec des amis. C’est une histoire assez connue qui a imprégné la société iranienne. Tout le monde attendait le verdict, cherchait à savoir si elle avait aussi réussi à obtenir le pardon de la famille de la victime présumée. Le combat de sa mère ét...


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