Yánis Varoufákis lance son «mouvement paneuropéen» pour «démocratiser» l’UE

Yánis Varoufákis, à Berlin, mardi.

Avec DiEm2025, qui a vu le jour ce mardi, l'ex-ministre grec d'Aléxis Tsípras veut rendre plus transparente les actions de l'UE, redéployer les institutions et écrire une Constitution européenne d'ici 2025. Il s'est confié à «Libération».

Un brin provoc, Yánis Varoufákis, l’ex-ministre grec des Finances, a choisi l’ex-Berlin-Est pour effectuer son retour sur la scène politique européenne. Poussant le symbole jusqu’au bout : au sein de la «Volksbühne», littéralement «la scène du peuple», le plus fameux des théâtres de la capitale allemande, il a choisi le «Roter Salon» («salon rouge») pour orchestrer la conférence de lancement de DiEm2025 («Mouvement pour la démocratie en Europe 2025»). «C’est un mouvement paneuropéen dont le principe est à la fois simple et radical», explique à Libération ce «marxiste erratique», comme il se définit lui-même. Et d’exposer : «Nous voulons démocratiser l’Union européenne. L’Europe est prise dans un cercle infernal et risque de sombrer.»

Pour la remettre dans le droit chemin, il est donc venu sur les terres de la chancelière allemande, Angela Merkel, et de son ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, avec lesquels il a croisé le fer pendant six mois. Ils sont pour partie les causes du problème grec et de l’échec de l’UE, estime Yánis Varoufákis. Lorsqu’il était membre du gouvernement Syriza, la gauche grecque menée par Aléxis Tsípras, il revendiquait la fin de l’austérité dans son pays. Avec leurs alliés européens, Angela Merkel et Wolfgang Schäuble ont imposé à la Grèce la poursuite de ces politiques d’austérité, empreintes d’un ordolibéralisme né en Allemagne. Six mois après son arrivée à la tête du pays, Syriza aura dû renoncer à son programme électoral en signant un troisième mémorandum, c’est-à-dire en acceptant un nouveau prêt de 86 milliards pour rembourser ses dettes, tout en promettant d’appliquer de nouvelles mesures d’austérité. «Les politiques économiques menées dans l’UE dressent les peuples européens (...)

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