"Yuli", un "Billy Elliot" made in Cuba

La vie hors normes de Carlos Acosta, gamin pauvre de La Havane devenu star du Royal Ballet de Londres, est racontée dans le film "Yuli", d'Iciar Bollain.

Son nom ne vous dit peut-être pas grand-chose, mais en Angleterre et aux Etats-Unis, Carlos Acosta a depuis plus de vingt-cinq ans l'aura d'un Rudolph Noureïev ou d'un Michael Barychnikov. A 46 ans, il méritait donc bien un film. D'autant que son destin hors normes n'est pas loin de celui d'un Billy Elliot (2000), le petit bijou de Stephen Daldry sur un fils de ­mineur rêvant d'être danseur malgré l'hostilité de sa famille. Sauf que Carlos Acosta n'a rien eu besoin d'inventer pour émouvoir à l'écran.

C'est Paul Laverty, le scénariste attitré de Ken Loach (Moi, Daniel Blake), qui s'est proposé de l'écrire en découvrant sur la BBC un ­documentaire consacré à l'étoile du Royal Ballet de Londres. "On s'est rencontrés autour d'un café, raconte le danseur cubain. Il parlait très bien espagnol et il est très engagé politiquement. Il m'a dit vouloir raconter l'histoire d'un gamin qui a réussi à faire de sa souffrance une force. Un gamin qui aurait pu être footballeur, ou même une fille. Un message très fort dans le contexte actuel. C'était exactement ce que j'avais voulu dire dans ma biographie, No Way Home, que je cherchais à adapter au cinéma depuis plusieurs années."

Il rêvait de devenir Michael Jackson

Dans l'émouvant Yuli (le surnom d'enfance d'Acosta), réalisé avec élégance par Icíar Bollain (Mme ­Laverty), on découvre que celui qu'on surnommait "Junior le désastre" rêvait de devenir Michael Jackson avec son gant à paillettes dans les rues de La ­Havane plutôt qu'une star du ba...


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