Yoann Richomme : «Le top 5 reste un souhait que l’on espère atteindre»
Paris Match. Comment se sont déroulés les derniers mois depuis votre victoire sur la Route du Rhum en Class40 en novembre dernier ?
Yoann Richomme. De finir l’année sur une Route du Rhum victorieuse, c’était quand même très sympa. J’étais confiant sur le fait de faire un bon résultat, mais arriver premier était quand même un projet ambitieux et difficile à réaliser. Je mesure le privilège de gagner cette course deux fois. J’ai réussi à m’arrêter quasiment jusqu’à début janvier. Un exercice périlleux lorsque l’on construit un bateau en parallèle. Mais il fallait aussi que je consacre du temps à ma famille car l’enchaînement des deux prochaines années va être assez intense. C’était le moment d’en profiter. J’ai réattaqué début janvier avec la fin de la période au chantier Multiplast à Vannes. Il y a eu un important travail d’organisation interne d’équipe, de gestion de planning… afin d’être certain que tout fonctionne. Car un projet sportif gagnant sur l’eau nécessite avant tout d’être bien réglé à terre. Aujourd’hui le bateau est à l’eau, on le regarde flotter. Et ça fait plaisir. C’est un boulot assez monstrueux pour en arriver là : seize mois à près d’une centaine de personnes avec quasiment 35 000 heures de construction. C’est un bel objet. Je suis impatient de pouvoir faire ma première navigation. Les Imoca sont des bateaux assez complexes à assembler. Il faut être encore patient. Il reste encore quelques jours de travail avant d’aller pouvoir tirer les premiers bords ...