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"Y'en a marre de ces trucs-là": Dupond-Moretti regrette le retrait de Quatennens et Bayou

Réagissant aux accusations qui visent l'insoumis et l'écologiste, le ministre de la Justice appelle à "siffler la fin de la récréation". "On est en train de créer une justice de droit privé qui n'a strictement aucun sens", regrette encore Éric Dupond-Moretti.

Éric Dupond-Moretti prend clairement ses distances. Après le "retrait du travail parlementaire" d'Adrien Quatennens et la démission de Julien Bayou à la tête de son parti, le ministre de la Justice désapprouve ces départs.

"Y'en a marre de ces trucs-là. La justice, c'est clair, c'est une institution qu'on ne peut pas mettre de côté. Je suis attaché à la parole des victimes, je suis attaché à la présomption d'innocence", tance le patron de la place Vendôme lors d'une conférence de presse ce mardi.

"Une justice de droit privé qui n'a aucun sens"

La gauche est dans la tourmente depuis que le député de la France insoumise a quitté ses fonctions de coordinateur du parti, après avoir reconnu dans un communiqué de presse avoir donné une gifle à sa femme.

Julien Bayou a été mis en cause de son côté par Sandrine Rousseau pour des "comportements de nature à briser la santé morale des femmes", deux mois après la saisie de la cellule de lutte contre les violences sexuelles et sexistes d'Europe-Écologie-Les-Verts. L'écologiste, sous pression, a annoncé lundi la démission de son poste de numéro un du parti, au grand dam d'Éric Dupond-Moretti.

"On est en train de créer une justice de droit privé qui n'a strictement aucun sens. Il n'y a pas de code de déontologie mis en place par tel ou tel parti. Il y a une justice et il y a un code pénal", juge encore le ministre.

"Il est temps de siffler la fin de la récréation"

Julien Bayou a contre-attaqué lundi par le biais de son avocate, Marie Dosé. Elle a avancé que son client n'avait "jamais été auditionné par la cellule" interne malgré plusieurs relances et a nié "toute violence psychologique" à l'encontre de son ex compagne qui a déposé un signalement auprès du parti.

C'est le collectif Relève féministe qui a médiatisé, par de multiples publications sur Twitter, le cas de Julien Bayou qui s'était déjà exprimé au mois de juillet sur le sujet dans Le Figaro sans grand écho médiatique à l'époque.

"Il est temps de siffler la fin de la récréation. On ne joue pas avec nos institutions. La libération de la parole de la femme, oui, même au travers des réseaux sociaux. Pour autant, les réseaux sociaux ne peuvent pas être l'unique réceptacle sans filtre de cette parole et la justice doit intervenir", tance encore l'ex avocat.

Dans le cas d'Adrien Quatennens, le parquet de Lille a ouvert une enquête. Les faits reprochés à Julien Bayou ne sont pas clairement connus, aucune plainte n’a été déposée et aucune enquête judiciaire n’a été ouverte.

Article original publié sur BFMTV.com

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