Yaël Braun-Pivet répond (non) à Sébastien Delogu au sujet du drapeau palestinien

Yaël Braun-Pivet photographié au « Perchoir » de l’Assemblée nationale le 27 mai (illustration)
STEPHANE DE SAKUTIN / AFP Yaël Braun-Pivet photographié au « Perchoir » de l’Assemblée nationale le 27 mai (illustration)

POLITIQUE - À l’ère de la communication excessive, les relations épistolaires, visant à rejouer un combat politique, deviennent publiques. Ainsi, ce mardi 10 septembre, la présidente de l’Assemblée nationale a donné suite à la lettre envoyée la veille par le député LFI Sébastien Delogu. Dans un courrier relayé sur les réseaux sociaux, l’élu marseillais demandait que lui soit restitué le drapeau palestinien qui lui avait été confisqué après son coup d’éclat dans l’hémicycle à la fin du mois de mai.

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Une requête, qui permettait (surtout) à l’insoumis d’alerter - encore - sur la situation à Gaza, à laquelle Yaël Braun-Pivet a répondu par la négative. Rappelant à Sébastien Delogu que son geste contrevenait à l’article 9 de l’instruction générale du Bureau de l’Assemblée nationale, l’élue macroniste affirme que le drapeau restera dans le placard des objets confisqués.

Cela au nom d’une habitude ayant cours au Palais Bourbon, et non sur la base d’une règle écrite. « Je vous informe que, conformément à un usage constant, les objets retirés aux députés enfreignant les règles régissant le comportant dans l’hémicycle ne sont pas restitués », justifie ainsi Yaël Braun-Pivet, expliquant que « chaque député est tenu de se conformer à nos règles communes ».

Dans le tweet accompagnant son courrier, la présidente de l’Assemblée nationale ne résiste pas à la tentation de faire une leçon au député insoumis. « À nouvelle législature, nouveaux objectifs : monsieur Delogu, je vous propose de privilégier le travail parlementaire sur la polémique et les provocations. Notre institution et les Français ne s’en porteront que mieux », écrit-elle, alors que les députés élus le 7 juillet devront patienter jusqu’au 1er octobre pour reprendre le travail législatif. Ce qui laisse du temps à l’élu marseillais de préparer sa contre-riposte. Avant de la rendre publique.

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