Publicité

Yémen : la situation à haut risque des civils

20 mois de guerre : 7 000 morts, 37 000 blessés, plus de trois millions de déplacés, dont un million et demi d’enfants… La population du Yémen crie à l’aide. Les combats se sont intensifiés ces derniers jours entre rebelles et forces loyalistes dans l’ouest du Yémen, mais un cessez-le-feu pourrait être observé à partir de ce jeudi… Les rebelles houthis et l’Arabie Saoudite seraient d’accord, alors que le gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi le rejette. Si les frappes aériennes s’arrêtent, cela donnera un peu de répit aux civils qui en font les frais, comme en août dernier à Abs, où 21 personnes, uniquement des civils ont perdu la vie faute du discernement des auteurs des raids… “Mon mari était dans sa voiture quand il été frappé par un missile, son taxi a été touché. Il a brûlé, piégé dans la voiture. Ils nous ont dit qu’il avait été complètement carbonisé“, explique une femme. 600 days of conflict in #Yemen: 7k ppl killed, 37k injured, 3.1M displaced, 14M food insecure of and 80% of the population need assistance. pic.twitter.com/2HgqONgHSm— OCHA Yemen (@OCHAYemen) 16 novembre 2016 Mi-octobre, après avoir nié toute responsabilité, la coalition saoudienne a finalement reconnu être responsable d’un bombardement contre des funérailles qui a coûté la vie à 140 civils à Sanaa. Une frappe qui serait due à une information erronée… Une bavure de plus Depuis août, l’organisation Médecins sans frontières accable la coalition et ses bombes qui violent le droit humanitaire international : en l’espace d’un an, quatre structures médicales MSF ont subi des attaques au Yémen. A chaque fois, on lui assure que cela ne reproduira pas… “Les coordonnées de l’hôpital ont été fournis tous les jours à la coalition et mises à jour. Et malgré cela, l’hôpital a été touché et 19 personnes ont été tuées ici même. 24 autres ont été blessées. Il y a toujours des gens portés disparus, mais nous ne pouvons pas identifier les restes, parce qu’ils ont été déchiquetés“, expliquait Ibrahim Ali en octobre devant ce qui reste de l’hôpital. Et la guerre apporte avec elle d’autres fléaux comme le choléra. Il a déjà fait huit morts, 56 autres personnes sont décédées de diarrhée aiguë et le nombre de cas suspects a doublé ces deux dernières semaines pour atteindre plus de 4100 selon l’Organisation mondiale de la santé. Sur place, l’Unicef et d’autres tentent de contenir l‘épidémie, mais les deux tiers de la population n’ont plus accès à l’eau potable ou aux équipements sanitaires. Les ONG déplorent que la moitié du plan d’aide humanitaire ne soit pas encore financée à ce jour… #Yemen Humanitarian Response Plan is only 51 % funded. Lack of funds is putting millions of lives at risk https://t.co/4IrKRgTqkE pic.twitter.com/O2D2rIZ5XR— OCHA Yemen (@OCHAYemen) 15 novembre 2016