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Xavier Bertrand veut être le seul candidat au Congrès de la droite pour 2022

Xavier Bertrand, président de la région Hauts de France et candidat à la présidentielle, sur le plateau de la chaîne France 2, le 30 septembre 2021 à Paris  - Thomas SAMSON © 2019 AFP
Xavier Bertrand, président de la région Hauts de France et candidat à la présidentielle, sur le plateau de la chaîne France 2, le 30 septembre 2021 à Paris - Thomas SAMSON © 2019 AFP

Interviewé jeudi soir sur France 2, le patron de la Région Hauts-de-France a joué cartes sur table. Il appelle Valérie Pécresse, Eric Ciotti, Michel Barnier et Philippe Juvin à se retirer... à son profit. Pas question de participer au Congrès de désignation du parti prévu le 4 décembre prochain, l'option retenue par les militants le week-end dernier, qui devaient se prononcer entre cette possibilité ou celle de la primaire.

Un vote qui aurait dû arranger l'élu puisqu'il explique depuis des mois qu'il ne participerait pas à ce type de compétition. Mais ce n'est pas encore suffisant.

L'ex-ministre du Travail a déclaré jeudi soir que ce Congrès qui devrait voir s'affronter 4 concurrents ne serait qu'une autre sorte de "primaire déguisée" une "machine à perdre".

"Un appel au rassemblement" sur son nom

"Ce que je lance ce soir c'est un appel au rassemblement, je lance un appel aux candidats de la primaire (...) Je leur indique que le message d'unité est très clair. Je tiens ce discours parce que tous les sondages dont on parle beaucoup disent depuis des mois et des mois que je suis celui qui peut être qualifié au second tour", a expliqué Xavier Bertrand.

"Il faut se mettre derrière parce que tout simplement, c’est assez clair depuis longtemps, je suis celui qui est le plus capable de se qualifier au second tour et de l’emporter face à Emmanuel Macron. C’est pas moi qui l’ai imaginé un matin en me réveillant !", a-t-il encore détaillé ce matin à BFMTV.

La sourde oreille de ses concurrents

Des déclarations qui ont pour but de faire en sorte que le congrès ne soit plus qu'une ratification de la candidature de Xavier Bertrand et non plus le lieu d'affrontement entre plusieurs figures de la droite.

Son appel semble pour l'instant peu entendu. Ni Valérie Pécresse ni Michel Barnier ne donnent pour l'instant le moindre signe de vouloir s'effacer derrière sa candidature.

"Je vais gagner le 4 décembre", a expliqué Valérie Pécresse lundi dernier sur BFMTV. Quant à Michel Barnier, sa candidature semble frémir.

Une surprise "Barnier" possible

Un sondage fait maison du député du Vaucluse, Julien Aubert, révélé par L'Opinion et réalisé sur 10.370 personnes dont 7775 adhérents des Républicains, donnait Michel Barnier gagnant (27,6 %) face à Xavier Bertrand (20,3%) au premier tour d’un vote reservé aux adhérents.

Au second tour, l'ex-négociateur en charge du Brexit obtient même un score deux fois plus important (43,4 %) que celui de celui de son concurrent (26,5%).

"Michel Barnier rassure les militants qui seraient bien soulagés de ne pas avoir à choisir entre Xavier Bertrand et Valérie Pécresse. Et puis, il représente un effet de surprise, un peu comme Sandrine Rousseau chez les écologistes. Ca donnerait une sorte de nouveau souffle", confie à BFMTV.com l'entourage d'un ténor de la droite.

"Pas d'adversaire politique"

"Moi je n'ai pas d’adversaire dans ma famille politique. On voit bien qu'il y a urgence. (...) Ce que je propose, c'est qu'on se rassemble", répond toutefois à notre micro Xavier Bertrand ce vendredi.

LR est le seul grand parti à ne pas avoir encore désigné son champion pour la présidentielle.

Article original publié sur BFMTV.com