Xavier Bertrand, Premier ministre? Les Républicains posent deux conditions à sa nomination
Coalition sous conditions. Après Bernard Cazeneuve et Thierry Beaudet, la piste de l'ancien candidat à la primaire des Républicains, Xavier Bertrand, semble pour l'heure être celle qui tient le plus la corde. Sa famille politique n'y adhèrera pas sans condition, a appris BFMTV de plusieurs sources LR.
C'est ce qui ressort des échanges téléphoniques entre Emmanuel Macron et plusieurs ténors des Républicains qui ont duré toute une partie de la matinée de ce mardi 3 septembre. Et relatés par le patron des députés La Droite Républicaine (ex-Les Républicains), Laurent Wauquiez, à ses troupes dans une réunion de groupe dans la foulée.
Deux conditions
Interrogé par le chef de l'État, le patron des députés La Droite républicaine, mais également le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, et le chef du Sénat, le républicain Gérard Larcher, ont posé deux exigences.
La première: qu'Emmanuel Macron s'assure correctement de la non-censurabilité de cette nomination. La deuxième: que Xavier Bertrand ait la latitude nécessaire pour appliquer le pacte législatif proposé par Laurent Wauquiez cet été.
"Vérifier que cela n'envoie pas le pays dans une solution sans lendemain" au nom de la "stabilité institutionnelle" et "avoir des engagements sur un programme de travail" pour éviter d'avoir un "Premier ministre de Droite" qui fait "une politique de Gauche": voici ce que les chefs de la droite ont demandé au locataire de l'Élysée, a relaté Laurent Wauquiez devant ses députés ce 3 septembre au matin.
Revoir ses positions
Si ces deux conditions sont remplies, les parlementaires La Droite républicaine pourraient revoir leurs positions sur une participation au gouvernement, a-t-il également indiqué.
Dans un premier temps, le groupe de l'ex-tête de la région Auvergne-Rhône-Alpes avait en effet exclu de participer à un gouvernement de coalition.
"Nous ne participerons à aucune coalition gouvernementale", avait déclaré Laurent Wauquiez le 23 août dernier, au sortir d'un entretien élyséen qualifié par lui-même de "décevant".
Faire "un petit effort" pour "être à la hauteur"
Accepter une coalition, "c'est une position pas facile parce que je ne m'y attendais pas", a expliqué l'élu de Haute-Loire à ses troupes lors de la réunion de ce mardi matin.
Si ces deux conditions sont remplies, "on ne sera pas dans le blocage (...) j'ai indiqué notre bonne volonté ", a-t-il relaté.
Cette participation des Républicains demanderait certes "un petit effort", a indiqué l'élu de Haute-Loire, mais son "devoir" était d'abord "d'être à la hauteur", a-t-il encore précisé devant les députés La Droite républicaine.