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X-Men : Bryan Singer raconte les débuts difficiles de la franchise

Alors qu’il était au Festival de Télévision d’Edimbourg pour discuter de la série X-Men Legion qu’il coproduit pour la chaîne FX, Bryan Singer a dévoilé un tatouage des X-Men tout juste fait sur sa jambe. Une occasion pour lui d’expliquer au public que s’il s’était jeté à corps perdu dans une première adaptation des comics, en 2000, c’est parce qu’il se sentait très proche des personnages :

« Lorsque je m’attache à un projet, il faut que je me sente connecté au personnage ou à l’histoire, précise le réalisateur. (…) Pour X-Men, ce qui me parlait, c’était le fait d’être isolé. Lorsque j’étais jeune, je n’étais pas bon élève, j’avais des problèmes avec ma sexualité… Je me suis identifié aux X-Men, ces personnages exclus, rejetés. Et je trouvais l’univers génial et je savais que je voulais faire un blockbuster d’action et d’aventure, le genre de film que j’adorais voir étant gamin. »

Le cinéaste, en discutant devant ses fans avec le PDG de Fox Networks Group, Peter Rice, s’est souvenu des difficultés qu’ils avaient eues ensemble à monter le film, qu’il considère comme « la naissance du film de comics moderne » : « Le projet s’est complètement effondré, on a perdu toute l’équipe, on ne parvenait pas à avoir de budget, ni même de scénario. A un moment, on s’est retrouvés seulement tous les trois, Tom DeSanto, toi et moi, se rappelle Singer en s’adressant à Rice, assis par terre dans un petit bureau de Los Angeles, à essayer d’assembler des morceaux de papier pour construire une histoire. (…) Ce qu’on souhaitait, c’était partir du comics pour créer une histoire solide et sérieuse : donner vie aux X-Men. »


Bryan Singer en 2000.

Un véritable parcours du combattant, puisque les choses se sont encore compliquées peu avant la sortie du film : « Les premières projections-test avec les premières versions du film n’étaient pas très concluantes. Comme il n’y avait pas d’autres films de ce genre, adaptés de comics, à l’époque, on n’avait vraiment aucune certitude que ça marche, se souvient Bryan Singer. Comme Peter, qui était mon boss, était aussi mon seul ami au studio, je l’ai entraîné dans le parking, hors du bâtiment 88 qui était celui de la production à la Fox, et je lui ai dit, sans vraiment attendre de réponse : "Si X-Men se plante, si c’est un échec critique et commercial, je ne pourrai plus jamais faire de film. Ca me fait vraiment flipper." Ce à quoi Peter a rétorqué : "Alors, espérons que ce ne soit pas un four." »

Finalement, on le sait, le film a bénéficié d’un très bon accueil critique, et a rapporté près de 300 millions de dollars, pour un budget de 75 millions. Un succès, qui a permis à Singer de continuer à faire des films, et à la franchise de continuer à se développer.