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Wild Bunch : Poker flambeur sur grand écran

The artist (2011).

Mondialement reconnue après des coups audacieux comme «The Artist», la mini-major française traverse une crise lourde et cherche de nouveaux financiers.

Ce mercredi 13 décembre, c’est soir de fête chez Wild Bunch. La société de vente et de distribution aux cinq oscars organise une soirée de Noël dans ses locaux de la rue de Dunkerque, dans le Xe arrondissement de Paris, longtemps occupés par la Scientologie avant de devenir un des temples du cinéma indépendant. Alors qu’une cinquantaine de salariés trinquent dans l’un des bureaux, les téléphones se mettent à chauffer. Le magazine américain Variety vient de publier, sur son site, un article accablant pour l’entreprise. Lourdement endettée, minée par plusieurs départs et plombée par une série d’échecs commerciaux, Wild Bunch serait en grande difficulté, selon l’hebdomadaire. Furieuse de ce papier jugé trop à charge, l’équipe décide aussitôt de réagir en relayant une photo sur son compte Twitter. Le cliché montre les salariés, hilares, adresser un doigt d’honneur à l’auteure de l’article, accompagné de ce message : «Joyeux Noël, Variety.» Du pur esprit Wild Bunch, insolent et offensif. Deux jours plus tard, Vincent Maraval, l’un des fondateurs de la société de production, s’insurge à son tour de voir les informations, jugées «diffamatoires», de Variety reprises dans la presse, notamment par le Monde et Libération. «Variety, c’est du Voici ou du Gala, mais quand Libé et le Monde font aussi peu de travail d’enquête, ça fait froid dans le dos sur le niveau d’information», écrit-il au milieu d’une série de tweets incendiaires.

En réalité, de nombreux documents et témoignages recueillis par Libération ces dernières semaines montrent que la situation financière de l’entreprise est encore plus préoccupante que ce que décrivait Variety. Comptes publiés avec plus d’un an de retard, audit financier laborieux, principal actionnaire visé par des poursuites judiciaires, créanciers de plus en plus pressants… La société oscarisée n’a (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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