Wikipédia traque ses contributeurs corrompus

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L'encyclopédie en ligne a bloqué 381 compte d'éditeurs payés pour écrire des articles outre-Manche. Les explications du sociologue des réseaux Dominique Cardon.

381. C’est le nombre de comptes d’éditeurs , surnommés «sock-puppets accounts», qui ont été récemment bloqués par Wikipédia, dans sa version anglophone. La raison ? La publication d’articles par ces comptes, entre avril et juillet, que les modérateurs de Wikipédia avaient supprimés, soit parce qu’ils ne bénéficiaient pas de sources suffisantes, soit parce que les personnes concernées n’étaient pas assez connues.

Le modus operandi des éditeurs fautifs était le suivant : repérer les articles refusés par la plateforme, contacter les auteurs de ces articles et proposer qu’ils soient mis en ligne, en supprimant, modifiant ou rajoutant des données, souvent «biaisées, non sourcées et violant parfois les droits d’auteurs», tout cela moyennant une somme «non connue», selon la fondation Wikimédia, qui gère la plateforme collaborative. La plupart de ces articles concerneraient des entreprises, des hommes d’affaires ou des artistes, selon les explications données par Wikimédia.

Si la fondation tolère le principe de la publication payante, les éditeurs - ou «paid-editors» - doivent en revanche le notifier dans l’article, comme le rappelle Wikimédia. Des articles qui font dans tous les cas l’objet d’un contrôle de la communauté Wikipédia. Car cette dernière «s’empresserait de réécrire les éléments négatifs ou manquants que le "paid-editor" pourrait avoir mis de côté volontairement», explique Nathalie Martin, dirigeante de Wikimédia France.

La force de la communauté

Dans le cas de l’enquête anglaise, désormais surnommée «Orangemoody» et démarrée en juillet dernier, le problème va plus loin encore. «Un phénomène d’une telle ampleur n’est jamais arrivé en France», assure Nathalie Martin. Car outre le fait de ne pas avoir annoncé les paiements en toute transparence, les éditeurs visés se seraient (...)

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