WikiLeaks : le ministère des Affaires étrangères allemand n'échappe pas à la NSA

Angela Merkel et l'ancien ministre des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, largement visé par la NSA.

De nouveaux documents publiés par WikiLeaks montrent que les Etats-Unis ont aussi espionné le ministère des Affaires étrangères allemand et son ancien locataire, y compris sur ses téléphones portables.

Washington est toujours à l’écoute de ses amis. De nouveaux documents publiés par WikiLeaks en partenariat avec Libération, Mediapart et la Süddeutsche Zeitung montrent que la puissante National Security Agency (NSA) a consciencieusement écouté les principaux responsables et bureaux du ministère des Affaires étrangères allemand, sur les lignes fixes comme sur les téléphones portables, y compris ceux de l’ancien ministre Frank-Walter Steinmeier, en poste de 2005 à 2009.

De précédentes révélations de WikiLeaks prouvaient que la Chancellerie et sa locataire, Angela Merkel, étaient espionnées par la NSA, depuis longtemps, parfois depuis les représentations diplomatiques de Washington au sein même des capitales européennes, parfois par l’entremise de la Grande-Bretagne. Que l’agence américaine s’intéressait aussi aux grands contrats négociés par la France. Et bien sûr, que Washington avait mis sur écoute trois présidents français. Aujourd’hui, les documents publiés confirment les efforts déployés par les Etats-Unis pour tout connaître de la politique étrangère de son «allié» allemand, au moment même où les deux Etats se rapprochaient.

L’amitié retrouvée

Nous sommes en 2005. Après les très fraîches années Bush-Schröder — le chancelier social-démocrate allemand s’était fermement opposé à la guerre en Irak — débute une nouvelle ère dans les relations germano-américaines. Angela Merkel prend ses fonctions le 22 novembre. Quelques jours plus tard, son nouveau ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, s’envole à Washington pour une visite officielle. Celle-ci doit sceller l’amitié retrouvée entre les deux Etats.

«Merkel a dit qu’une priorité de son gouvernement serait d’établir une bonne relation avec Washington», relève alors Der Spiegel. Une note d’analyse de la (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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