Whoosh, le premier train à grande vitesse indonésien, construit par la Chine
“Il s’appelle Whoosh. Son nom est inspiré du son que produit ce train quand il est lancé à grande vitesse”, a déclaré le président indonésien, Joko Widodo, lors de l’inauguration, le lundi 2 octobre, du premier train à grande vitesse d’Asie du Sud-Est. Le quotidien indonésien en ligne Detik.com précise que Whoosh est également l’acronyme de “gain de temps, fonctionnement optimal, système fiable”.
Ce train à grande vitesse reliant la capitale indonésienne à la ville de Bandung effectue les 142,3 kilomètres séparant les deux villes en quarante-cinq minutes – avec des pointes annoncées à 350 km/h. Les travaux ont été réalisés par China Railway International Co. Ltd. en collaboration avec KCIC, un consortium de quatre entreprises publiques indonésiennes.
“Le projet a été financé grâce à un prêt de la Banque de développement de Chine couvrant 75 % du coût. Le reste provient des fonds propres du consortium”, rapporte Kompas. Le quotidien estime que Whoosh est la plus belle réalisation de la Belt and Road Initiative (BRI), les nouvelles routes de la soie, lancée par la Chine en Indonésie.
Le piège de la dette chinoise ?
BBC Indonesia n’adhère pas à cet enthousiasme naïf et rappelle que le projet “a été retardé de sept ans et que les coûts ont grimpé à 7,27 milliards de dollars environ”, bien au-delà des 5,5 milliards du budget initial.
La version indonésienne du site d’information britannique relate la rivalité qui a opposé le Japon et la Chine. En 2015, Pékin l’a finalement emporté en proposant un prêt à un taux inférieur. “Mais vers la fin des travaux la Chine a convenu qu’il y aurait une augmentation des coûts pouvant atteindre 1,2 milliard de dollars”, en plus d’un premier dépassement de 500 millions.
En raison de ces augmentations, le consortium KCIC a dû souscrire un nouvel emprunt auprès de la Chine. Mais rien ne semble arrêter l’ambition du gouvernement indonésien de moderniser ses transports ferroviaires. Il envisage d’étendre la route de Whoosh jusqu’à Surabaya, la deuxième plus grande ville du pays, à 780 kilomètres à l’est de la capitale.
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