Waze, Google maps, Citymapper... Ces applis vont devoir inciter à des déplacements écoresponsables

Les applications de transport vont inciter leurs utilisateurs à moins utiliser la voiture. Le slogan #SeDéplacerMoinsPolluer devra être affiché.

ÉCOLOGIE - #SeDéplacerMoinsPolluer. Voici le slogan, déjà visible sur les publicités pour les voitures, que vous verrez bientôt apparaître sur les applications de calculs de trajets tels que Waze, Google Maps ou Citymapper, selon un décret paru vendredi 5 août au Journal officiel.

« Ce décret vise à accompagner d’une part la transition des usages vers une mobilité décarbonée, en agissant notamment sur les services numériques d’assistance [c’est-à-dire les applications de trajets] aux déplacements, et d’autre part, à réguler les externalités négatives de l’usage de ces services numériques », justifie le texte.

Un arrêté publié le même jour complète le décret et explique que les applications vont afficher plusieurs messages : « Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo », « Pensez à covoiturer », « Passer de 130 à 110 km/h sur autoroute réduit votre consommation de 20 % » ou « Au quotidien, prenez les transports en commun ». Le hashtag #SeDéplacerMoinsPolluer devra aussi apparaître.

Les applis devront mettre en avant les itinéraires les plus écolos

Dès qu’un utilisateur cherchera à planifier un trajet, le résultat devra aussi afficher une estimation de la pollution causée, avec les quantités de gaz à effet de serre et de polluants de l’air (oxydes d’azote, particules PM10) émis par les différents modes de transport suggérés. Les applications et sites de transport multimodaux, du type Google Maps, Moovit, Mappy ou Bonjour RATP, devront « mettre en avant » les « propositions d’itinéraires dont l’impact est le plus faible en termes d’émissions de gaz à effet de serre ».

Si le trajet comprend un passage en voiture sur une portion où la vitesse maximale autorisée est supérieure ou égale à 110 km/h, ces applications devront proposer des alternatives permettant une baisse de la vitesse de 20 km/h, et donc moins d’émissions. Mais qui seront aussi plus longs.

Alors qu’elles renvoient parfois les automobilistes vers des voies secondaires, au grand dam des riverains, ces applications devront désormais « s’efforcer de proposer » des itinéraires de délestage « évitant l’usage massif de voies secondaires non prévues pour du trafic intensif ». Sauf si ces détours permettent de gagner plus de 10% du temps de trajet restant, ou qu’il y a des travaux ou un accident sur la voie principale.

L’appli doit informer en cas de restriction de circulation

Les applications doivent également informer les utilisateurs d’éventuelles restrictions de circulation, comme des Zones à faibles émissions (ZFE), qui doivent se multiplier dans les prochaines années.

Les applications multimodales devront aussi afficher fin 2022 les « données relatives au réseau cyclable, aux aires de covoiturage et au stationnement » rassemblées dans la base de données du site transports.gouv.fr, et fin 2023 toutes les offres de transport en commun et de véhicules partagés (vélos, trottinettes). Ces dispositions avaient été votées en août 2021 dans l’article 122 de la Loi Climat.

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