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Washington va annoncer de nouvelles sanctions contre Pyongyang

L'administration de Donald Trump a prévu d'annoncer vendredi de nouvelles sanctions à l'égard de la Corée du Nord, les plus vastes prises jusqu'à présent, selon un responsable, afin de contraindre Pyongyang à mettre fin à ses programmes nucléaire et balistique. /Photo d'archives/REUTERS/Toru Hanai

WASHINGTON (Reuters) - L'administration de Donald Trump a prévu d'annoncer vendredi de nouvelles sanctions à l'égard de la Corée du Nord, les plus vastes prises jusqu'à présent, selon un responsable, afin de contraindre Pyongyang à mettre fin à ses programmes nucléaire et balistique.

Trump devrait évoquer ces nouvelles sanctions vendredi matin lors d'un discours devant le Conservative Political Action Conference (CPAC), grand-messe annuelle de la droite américaine, avant que le département du Trésor n'en dévoile les détails plus tard dans la journée.

Il s'agit "du plus vaste ensemble de nouvelles sanctions à l'égard du régime nord-coréen", a affirmé à Reuters un haut responsable de l'administration, qui a voulu rester anonyme.

Le vice-président Mike Pence a annoncé lors de sa visite à Tokyo il y a deux semaines, avant de se rendre à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Pyeongchang (Corée du Sud), que des sanctions plus fortes seraient bientôt prises contre la Corée du Nord, "régime le plus tyrannique et le plus oppressif au monde".

Devant le CPAC jeudi, Pence a affirmé que les Etats-Unis resteraient "fermes sur leurs positions tant que la Corée du Nord n'arrêtera pas de menacer notre pays et nos alliés, ou jusqu'à ce qu'elle abandonne une fois pour toutes ses programmes nucléaire et balistique".

L'ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Nikki Haley, a déclaré jeudi lors d'un discours à l'université de Chicago que les sanctions prises contre la Corée du Nord ont un impact puisque cette dernière dispose désormais de moins d'argent pour financer ses essais balistiques.

"C'est cette raison, plus que toute autre, qui a poussé le régime de Kim (Jong-un) à renouer le contact avec la Corée du Sud et à faire une opération de communication aux Jeux olympiques. Envoyer des pom-pom girls à Pyeongchang était un signe de désespoir, pas de fierté nationale", a-t-elle dit.

Pyongyang a accepté en janvier la proposition de Séoul de mener des discussions bilatérales pour la première fois depuis plus de deux ans et a plaidé en faveur de l'unification de la Corée. Les deux Corées ont défilé sous la même bannière lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Pyeongchang. et

L'administration Trump a toujours assuré qu'elle n'excluait aucune action pour contraindre le régime communiste nord-coréen à mettre fin à ses programmes nucléaire et balistique.

En janvier, le secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis, a souligné l'importance d'une résolution diplomatique au conflit avec la Corée du Nord, mettant l'accent sur des actions non militaires, notamment les sanctions internationales.

La Corée du Nord est sous le coup de sanctions de l'Onu depuis 2006 en raison de ses programmes nucléaire et balistique.

(Steve Holland, avec Matt Spetalnick, David Brunnstrom et Makini Brice, Jean Terzian pour le service français)