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Washington s'oppose à la France sur la taxation des Gafa

Le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, le 11 octobre 2017 en Pennsylvanie.

Le secrétaire américain au Trésor a rejeté l'idée émise par le ministre français de l'Economie de taxer les géants du net à partir de leur chiffre d'affaires.

La réponse du berger à la bergère. Samedi soir, Steven Mnuchin, le secrétaire américain au Trésor (l’équivalent du ministre de l’Economie) s’est fermement positionné contre les propositions françaises en matière d’imposition des grandes entreprises du secteur numérique : «Je pense qu’une taxe sur le chiffre d’affaires n’est pas logique et que cela ne va pas dans le bon sens», a-t-il indiqué en marge de la réunion annuelle du Fonds monétaire international (FMI) à Washington. Une déclaration en forme de réponse à l’initiative défendue par le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, lors du sommet européen de Tallinn (Estonie) le 29 septembre.

Soucieuse de ne pas rester inactive face à l’optimisation fiscale pratiquée de longue date par les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon), la France a proposé de taxer les entreprises du numérique à partir de leur chiffre d’affaires et non pas de leurs bénéfices, puisqu’elles n’en déclarent que peu ou pas grâce à un habile transfert vers l’Irlande, le Luxembourg ou d’autres paradis fiscaux des Caraïbes. Paris a même réussi à convaincre du bien-fondé de ce système une dizaine d’Etats membres de l’Union européenne, dont l’Allemagne et l’Italie. En revanche, l’Irlande et le Luxembourg y demeurent farouchement opposés, compte tenu de leur système fiscal qui impose faiblement les bénéfices des entreprises.

La position américaine face à cette épineuse question n’est pas surprenante et peut s’expliquer pour deux raisons. D’abord, la plupart des géants du numérique visés par ces mesures sont de nationalité américaine. Washington fait donc preuve d’une forme de patriotisme économique. Ensuite, le système fiscal américain repose sur un impôt sur les sociétés plus élevé qu’en France (35% contre 33,3%). Donald Trump espère donc convaincre les Gafa et leurs confrères (...)

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