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A Washington, Shinzo Abe en service minimun sur l'histoire

Le Premier ministre Shinzo Abe lors de son discours à Washington, le 29 avril.

Devant le Congrès américain, le Premier ministre a parlé des «souffrances» causées par le Japon et mis en garde la Chine.

Des «condoléances éternelles» et des «profonds regrets», mais pas d’excuses. Devant le congrès des Etats-Unis mercredi, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a longuement fait acte de repentance pour le passé militariste. Mais il s’est bien gardé d’en formuler plus sur les «souffrances causées [par le pays] aux peuples d’Asie», notamment sur l’enrôlement des femmes de réconfort dans les rangs de l’armée impériale. Ce discours laisse entrevoir la nature de l’allocution historique que le chef du gouvernement fera le 15 août pour commémorer la défaite du Japon.

Devant les deux chambres, une première pour un dirigeant japonais, Abe a voulu avant tout célébrer l’entente avec «l’ami» américain et le partage de valeurs communes. En louant cette alliance renouvelée, le chef du gouvernement japonais a également mis en garde la Chine, sans jamais la nommer, pour son expansionnisme maritime et ses actions unilatérales.

C’est sur le terrain du passé qu’il a démarré son allocution au moment où la planète s’apprête à célébrer le 70e anniversaire de la fin de la guerre. Il a cité son propre grand-père, Nobusuke Kishi, ex-criminel de guerre reconverti en Premier ministre dans les années 50, qui l’avait précédé dans les retrouvailles avec les Etats-Unis. «C’est en raison de notre forte croyance dans les principes et les idéaux démocratiques que le Japon s’associe avec les nations libres du monde», disait l’aïeul en 1957. Shinzo Abe a été alors ovationné par les dizaines de parlementaires présents dans l’hémicycle. Abe a su les brosser dans le sens du poil : «Pour le Japon, notre rencontre avec l’Amérique était aussi notre rencontre avec la démocratie.»

Puis Abe a parlé de la guerre qu’il n’a pas connue puisqu’il a soixante ans. «L’histoire est dure», a-t-il déclaré après avoir évoqué sa visite au mémorial de la Seconde Guerre mondiale à Washington où il a prié (...)

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