Washington prêt à laisser la présidente de Taïwan venir aux États-Unis
Le département d'État américain a laissé entendre mercredi qu'il ne s'opposerait pas à la venue de la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen en Californie pour y rencontrer le président républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy.
Kevin McCarthy a confirmé ce mardi qu'il verrait la présidente dans son État d'origine, la Californie, évitant pour l'instant une visite à Taïwan qui risquerait d'aviver les tensions déjà fortes avec Pékin.
Il avait exprimé le souhait de se rendre à Taïwan, comme l'avait fait en août 2022 la démocrate Nancy Pelosi qui l'a précédé à ce poste, un déplacement qui avait amené la Chine à mener des manoeuvres militaires sans précédent autour de l'île.
"Transit" plutôt que "visite"
"Les transits aux États-Unis de hauts responsables taïwanais sont conformes à la politique de longue date des États-Unis et avec nos relations non officielles mais fortes avec Taïwan", a affirmé à la presse le porte-parole du département d'État, Ned Price.
Il a parlé de "transit" plutôt que de "visite" aux États-Unis de la présidente taïwanaise. "Il n'y a rien de nouveau à cela. C'est entièrement conforme avec le statu quo" sur l'île, a-t-il dit en rappelant que la présidente avait déjà transité par les États-Unis six fois depuis sa prise de fonction en 2016.
Pékin est opposé à tout contact officiel ou militaire entre les autorités de l'île et des pays étrangers.
Washington est l'un des plus proches alliés et soutiens de Taïwan, tout en reconnaissant le gouvernement communiste de Pékin comme seul représentant légitime de la Chine. Le chef républicain n'a cependant pas écarté la possibilité de se rendre aussi à Taïwan ultérieurement.