Washington menace l'Iran des «plus fortes sanctions de l'histoire»

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo à Washington, le 12 janvier 2017

Douze conditions draconiennes pour répondre à sept exigences musclées ont été formulées lundi par Mike Pompeo pour conclure un «nouvel accord» avec l’Iran. Lors de son premier grand discours en tant que Secrétaire d’Etat, le nouveau chef de la diplomatie américaine a présenté le «Plan B» de l’administration américaine à l’égard de la République islamique.

En appliquant les «plus fortes sanctions de l’histoire» pour exercer «une pression financière sans précédent» Washington vise à obtenir un changement radical de la politique iranienne à l’intérieur du pays comme dans la région. Les conditions énumérées par Pompeo incluent la cessation par l’Iran de tout enrichissement d’uranium, l’arrêt de la prolifération de missiles balistiques, des ingérences dans les conflits de la région, ou du soutien à des groupes «terroristes» (Hezbollah, Jihad islamique palestinien, talibans afghans et Al-Qaeda) et les menaces à Israël ou l’Arabie saoudite. Ces douze conditions «peuvent sembler irréalistes», mais ce sont des demandes «basiques», a considéré le Secrétaire d’Etat américain.

Le retour des faucons

«L’Iran n’aura plus jamais carte blanche pour dominer le Moyen-Orient», a-t-il déclaré en présentant la «nouvelle stratégie» des Etats-Unis après la dénonciation fracassante par Donald Trump le 8 mai dernier de l’accord sur le nucléaire iranien. Au-delà de la volonté de «déchirer» l’œuvre de son prédécesseur Barack Obama et de satisfaire ses alliés israélien et saoudien, la décision du Président américain semble signer le retour d’influence des faucons néoconservateurs. On assiste en effet à «un tournant idéologique de l’administration Trump» avec l’arrivée de Pompeo et de Bolton (conseiller de la Sécurité nationale à la Maison Blanche), souligne Alexandra de Hoop Scheffer, spécialiste des Etats-Unis.

Intervenant vendredi 18 mai à l’IFRI, (Institut français des Relations internationales) la directrice à Paris du think tank transatlantique German Marshall Fund of the United States (...)

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