Washington attaque La Havane sur les prisonniers politiques

En mars 2016, arrestation par la police à La Havane d'une "dame en blanc", groupe de femmes de prisonniers d'opinion ou d'anciens détenus qui défilent tous les dimanches.

Le secrétariat d'Etat a demandé des informations sur une centaine de détenus. Au même moment, l'administration Trump restreint les possibilités d'asile pour les citoyens cubains.

Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a demandé, dans une lettre ouverte, des comptes à Cuba sur une liste de «prisonniers politiques», accusant La Havane d’avoir ignoré les précédentes démarches diplomatiques des Etats-Unis à ce sujet. «Plus de 100 prisonniers politiques restent en prison», déplore-t-il dans ce courrier adressé le 7 décembre à son homologue cubain Bruno Rodriguez, et rendu public mardi.

Mike Pompeo rappelle que lors d’une conférence de presse à Cuba en 2016 avec l’ancien président américain Barack Obama, le chef de l’Etat cubain de l’époque, Raul Castro, interrogé sur les prisonniers politiques, avait promis de les libérer sur-le-champ si on lui fournissait une liste. En fait, agacé par la question, il avait surtout mis au défi quiconque de lui apporter une telle liste, sous-entendant qu’il n’y avait pas de prisonniers politiques sur l’île. Les différentes listes transmises dans la foulée par plusieurs ONG, et portant au total sur un millier de cas, sont restées lettre morte.

Bête noire

Le journaliste de CNN qui avait posé la question n’est autre que Jim Acosta, fils d’un exilé cubain, et devenu par la suite la bête noire de Donald Trump. Lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche le 7 novembre, il s’était attiré les foudres du président par une question sur les caravanes de migrants d’Amérique centrale. Refusant de répondre, Trump avait traité Acosta de «personne grossière et horrible» et ordonné qu’on lui reprenne le micro. Le journaliste s’était alors vu retirer son accréditation à la Maison Blanche, qui lui a été rendue le 16 novembre par une décision de justice suite à une plainte déposée par la chaîne d’information.

Avec l’élection de Donald Trump, les relations entre Washington et La Havane se sont refroidies par rapport au réchauffement (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

COP 24 : l'Europe bien que déchirée tente le leadership
Maïs, café, riz… trois cultures au défi du changement climatique
Theresa May remporte le vote de confiance de son parti
Macron tente de désamorcer les moqueries contre Paris
A Londres, theresa May sauve sa peau