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Wall Street termine en légère hausse malgré la chute du pétrole

par Caroline Valetkevitch

NEW YORK (Reuters) - Wall Street a fini en légère hausse mardi, malgré la chute des cours du pétrole à la veille d'une réunion de l'Opep, soutenue par le secteur de la santé et de bons indicateurs économiques.

La croissance de l'économie américaine notamment, publiée avant l'ouverture, a été plus forte que prévu au troisième trimestre, à son plus haut niveau depuis deux ans, grâce à la vigueur de la consommation et des exportations.

L'indice Dow Jones a gagné 23,70 points, soit 0,12%, à 19.121,60 points. Le S&P-500, plus large, a pris 2,94 points, soit 0,13%, à 2.204,66 points. Le Nasdaq Composite a avancé de 11,11 points (+0,21%) à 5.379,92 points après avoir atteint un record de 5.403,86 en cours de séance.

Wall Street a interrompu son rally lundi, certains intervenants ayant pris leurs bénéfices après les gains accumulés depuis l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis le 8 novembre et l'annonce de son programme audacieux de relance de la croissance et de l'inflation.

Le ratio cours/résultats attendus sur les 12 mois à venir du S&P-500 est à 17,2, supérieur à sa moyenne de long terme qui est d'environ 15, selon les données de Thomson Reuters.

"Je pense que le rally puissant n'est plus d'actualité et que nous aurons un marché heurté dorénavant", dit Andre Bakhos (Janlyn Capital), ajoutant que tant que les investisseurs n'en sauront pas davantage sur la réalité du programme économique de Donald Trump, la situation du marché n'évoluera pas.

TIFFANY EN HAUSSE

L'indice de la santé a progressé mardi de 0,65%, plus forte hausse des dix grands indices sectoriels du S&P-500.

L'assureur santé UnitedHealth a largement contribué à cette hausse avec un gain de 3,6% à 157,59 dollars, un niveau record, au lendemain de la publication de prévisions de résultats supérieures aux attentes pour l'année à venir.

Egalement sur le segment de la santé, AbbVie a pris 3,58% et Clegene a progressé de 1,52%.

Les gains ont toutefois été limités par un net recul du secteur de l'énergie qui a cédé 1,15% dans le sillage des cours du pétrole. Le baril de brut a perdu près de 4%, trahissant le scepticisme sur la capacité de l'Opep de faire avaliser un accord de réduction de la production du cartel.

L'Iran et l'Irak résistent toujours à la pression de l'Arabie saoudite pour réduire la production de pétrole afin de soutenir les prix, ce qui fait planer un doute sur la possibilité d'un accord lors de la réunion des ministres de l'Opep qui se tiendra mercredi à Vienne.

Aux valeurs individuelles, Tiffany s'est adjugé 3,15% après avoir annoncé sur la période août-octobre la première hausse de son chiffre d'affaires en huit trimestres.

Environ 6,7 milliards d'actions ont changé de mains sur les marchés américains, un volume inférieur à la moyenne quotidienne de transactions de 7,8 milliards constatée au cours des 20 dernières séances, selon les données de Thomson Reuters.

L'indice du dollar par rapport à un panier de devises de référence retombe de 0,35%, la devise américaine étant victime de prises de bénéfices, après avoir gagné 2,6% depuis le début du mois. La détente sur les rendements des obligations du Trésor américain, après une phase de hausse depuis l'élection de Donald Trump, contribue également au repli du billet vert.

(Avec Tanya Agrawal et Anya George Tharakan, Juliette Rouillon pour le service français)