Wall Street termine en léger repli, énergie et finances en berne

NEW YORK (Reuters) - Wall Street a terminé en léger repli mardi, après un long week-end de trois jours, alourdie par les secteurs financier et de l'énergie et après une série d'indicateurs mitigés à un peu plus de deux semaines de la réunion monétaire de la Réserve fédérale.

L'indice Dow Jones a perdu 50,81 points, soit 0,24%, à 21.029,47. Le S&P-500, plus large, a cédé 2,91 points, soit 0,12%, à 2.412,91. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 7,01 points (-0,11%) à 6.203,19 points.

Les cours du pétrole ont perdu du terrain dans le doute sur l'efficacité de l'accord de réduction de la production Opep et non-Opep, qui vient d'être prolongé pour soutenir les prix.

L'indice de l'énergie a terminé en baisse de 1,31%, plus net repli des indices sectoriels du S&P. Chevron et Exxon ont perdu respectivement 0,63% et 0,55%.

Les valeurs financières ont également pesé sur la tendance, avec un indice sectoriel en recul de 0,77%. JPMorgan a cédé 1,71%, plus gros contributeur au repli du S&P, et Goldman Sachs a pesé sur le Dow, avec une perte de 1,96%.

Sur le plan macroéconomique, la hausse de l'indice des prix de base aux Etats-Unis a ralenti, à 1,5% sur un an en avril, après +1,6% en mars, ce qui tend à renforcer le scénario selon lequel la Réserve fédérale pourrait ne pas relever à nouveau ses taux après sa réunion des 13 et 14 juin.

"Nous sommes dans une phase où les indicateurs du premier trimestre ont été légèrement plus faibles et les investisseurs se demandent si c'était un accident où bien s'il faut y voir quelque chose de plus sérieux", dit Brent Schutte, responsable de la stratégie chez Northwestern Mutual Wealth Management.

MOUVEMENT VERS LES VALEURS REFUGE

Les dépenses de consommation en mai ont connu leur plus forte hausse en quatre mois mais d'un autre côté, la confiance du consommateur aux Etats-Unis s'est dégradée.

Le président de la Fed de Dallas, Robert Kaplan, a dit à CNBC que malgré son inquiétude face aux récents indicateurs, il s'attendait quand même à deux nouvelles hausses de taux en 2017.

De son côté, la gouverneure de la Fed, Lael Brainard, a dit qu'un prochain relèvement de taux était probable mais que la banque pourrait vouloir le repousser si l'inflation restait faible, tout en soulignant qu'elle était pour réduire "sans trop tarder" le portefeuille d'obligations de la banque.

Amazon.com (+0,09%) a brièvement franchi la barre des 1.000 dollars en cours de séance, devançant de peu Alphabet (+0,29%), la maison-mère de Google.

Micron (+3,19%), très prisé à Wall Street après que le groupe a réalisé des résultats meilleurs que prévu pendant sept trimestres de suite, affiche sa huitième séance de hausse d'affilée. Le titre a gagné 40% depuis le début de l'année, alors que le secteur des semiconducteurs a pris 20%.

L'indice des services télécoms affiche la plus forte hausse sectorielles du S&P. AT&T a pris 1,13% et Verizon 1,94% à la faveur d'une note de broker positive.

Les inquiétudes concernant la croissance aux Etats-Unis et en Europe ont joué en faveur des valeurs refuge telles que le yen et les obligations d'Etat américaines et allemandes. Le yen s'est renforcé face au dollar et à l'euro et l'or a grimpé à un pic d'un mois à 1.270 dollars l'once.

Environ 5,68 milliards d'actions ont changé de mains sur les marchés américains, en retrait par rapport aux 6,69 milliards échangés quotidiennement au cours des 20 dernières séances.

(Chuck Mikolajczak et Tanya Agrawal, Blandine Hénault et Juliette Rouillon pour le service français)