Wall Street termine en hausse, le S&P-500 au-dessus des 2.500 points

par Noel Randewich

(Reuters) - La Bourse de New York a fini en nette hausse vendredi, le S&P-500 clôturant pour la première fois au-dessus des 2.500 points, porté par le compartiment des technologiques.

Les marchés, qui avaient ouvert sur une note hésitante après l'annonce d'une baisse inattendue des ventes au détail aux Etats-Unis le mois dernier, ont ensuite accru leurs gains, les investisseurs semblant également ignorer la nouvelle d'un nouveau tir de missile nord-coréen vers le Japon.

L'indice Dow Jones a gagné 64,86 points, soit 0,29%, à 22.268,34.

Le Standard & Poor's 500 a progressé de 0,18% à 2.500,23, un pic de clôture.

Le Nasdaq Composite a pris 0,30% à 6.448,47.

Sur la semaine, le Dow a avancé de 2,16%, le Nasdaq de 1,39% et le S&P-500 de 1,58%.

Les ventes au détail ont diminué de 0,2% en août, leur plus forte baisse depuis six mois, alors les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une hausse de 0,1%.

Les statistiques du département du Commerce font ressortir une chute de 1,6% des achats automobiles par rapport à juillet, ce qui peut s'expliquer au moins en partie par le passage de la tempête Harvey sur le sud du pays.

Autre conséquence notable de l'ouragan: la production industrielle a chuté de 0,9% en août, sa première baisse depuis janvier, alors qu'elle était attendue en hausse de 0,2%.

Ces indicateurs ne remettent pas en cause le scénario privilégié en matière d'évolution de la politique monétaire de la Réserve fédérale. Cette dernière se réunit la semaine prochaine et devrait annoncer le début de la réduction de son bilan.

Les rendements des bons du Trésor américain, qui ont brièvement reculé après l'annonce des ventes au détail, laissant craindre un ralentissement de la croissance au troisième trimestre, sont ensuite repartis à la hausse, à 2,20% pour le dix ans.

Le chiffre des ventes au détail ont pesé sur le dollar, qui perdait 0,4% face à un panier de devises de référence. L'euro prenait, lui, 0,33% à 1,1957 dollar, tandis que le yen perdait 0,56% face au billet vert à 110,86 dollars.

PREMIERS GAINS POUR APPLE DEPUIS MARDI

Sept des onze compartiments du S&P-500 ont fini dans le vert.

Deuxième plus forte hausse sectorielle derrière les télécoms (+ 1,78%), les technologiques ont terminé sur un gain de 0,3% avec Apple, qui a pris 1,01%.

Le groupe californien enregistre ainsi ses premiers gains depuis le lancement mardi de l'iPhone 8 et de l'iPhone X.

Les semi-conducteurs ne sont pas en reste, le sous-indice du secteur affichant une hausse de 1,71%. Nvidia, s'est adjugé 6,32%, atteignant un record à la faveur d'un relèvement d'objectif de cours d'Evercore ISI. AMD a pris 2,12% et Intel 1,42% .

Le compartiment des techs affiche la meilleure performance sectorielle depuis le début de l'année, avec une hausse de plus de 25%, contre +11,5% pour le S&P-500.

"Les investisseurs gardent un oeil sur les ventes au détail, pensant que cette baisse peut être passagère, mais ils se concentrent sur les secteurs à forte croissance, comme les technologiques, qui, pour la plupart d'entre elles, sont protégées des décisions de Washington", explique Michael Antonelli, de chez Robert W. Baird.

Les valeurs de la santé et celles des biens de consommation non essentiels ferment la marche avec un repli respectif de 0,28% et de 0,23%.

Côté actions, Boeing a gagné 1,54%, plus forte hausse du Dow, bénéficiant d'un relèvement d'objectif de cours de Canaccord Genuity et de l'annonce de nouvelles commandes. Derrière, Verizon s'est adjugé 1,44%. AT&T a gagné 2,15%.

En revanche, Oracle a lâché 7,67%, au lendemain de ses résultats trimestriels, ses prévisions ayant déçu les analystes.

Quelque 8,5 milliards d'actions ont changé de mains sur les différentes plates-formes américaines, à comparer avec 5,9 milliards sur la moyenne des 20 dernières séances.

Sur le front pétrolier, les cours initialement pénalisés par le tir nord-coréen, ont effacé leurs pertes et sont revenus près des plus hauts de cinq mois atteints ces derniers jours à la faveur de perspectives encourageantes sur la demande mondiale.

Sur le front des métaux précieux, l'or a perdu 0,61% à 1.321,30 dollars l'once et affiche une perte de quelque 1,5% sur la semaine.

(Avec Sruthi Shankar à Bangalore, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)