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Wall Street termine en hausse avec les financières

par Chuck Mikolajczak

NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a terminé en hausse mercredi, soutenue par les financières dans l'anticipation d'une nouvelle hausse de taux en décembre et dans l'espoir de voir l'administration Trump faire enfin avancer son projet de réforme fiscale.

L'indice Dow Jones a gagné 56,39 points, soit 0,25%, à 22.340,71. Le S&P-500, plus large, a pris 10,20 points, soit 0,41%, à 2.507,04. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 72,10 points (+1,15%) à 6.453,26 points.

Donald Trump a présenté ce mercredi un projet de réforme fiscale mis au point par son administration et les républicains, majoritaires au Congrès, qui prévoit une réduction de l'impôt sur les sociétés et sur les revenus des plus riches sans donner beaucoup de précisions sur la manière dont ces allègements seront compensés sans alourdir les déficits.

Après l'échec de l'abrogation du dispositif d'assurance santé "Obamacare", la réforme fiscale, dont la perspective a nourri la hausse des indices depuis l'élection de Trump, est devenu un enjeu majeur pour l'administration Trump.

Si la loi passe, ce serait la première victoire législative de Trump depuis son arrivée à la Maison blanche en janvier.

"Pour la première fois depuis que Trump et son administration sont en place, on dirait qu'il y a un peu plus de chances de voir passer une réforme vraiment significative", dit Thomas Martin, gérant de portefeuille chez GLOBALT Investments.

Sept des 10 grands indices sectoriels du S&P ont terminé en hausse, les financières et les technologiques en tête, avec des gains respectifs de 1,3% et 1,14%.

Parmi les grandes banques américaines, Bank of America, Goldman Sachs et JPMorgan ont notamment profité de la perspective de plus en plus claire d'une troisième remontée des taux d'intérêt cette année.

La Réserve fédérale doit poursuivre ses hausses progressives de taux en dépit d'importantes incertitudes sur la trajectoire de l'inflation, a déclaré mardi sa présidente Janet Yellen, prenant ainsi acte de la difficulté de l'institut d'émission à anticiper l'évolution des prix à la consommation.

LE DOLLAR MONTE EN VUE D'UNE HAUSSE DE TAUX

Du coté des statistiques économiques, les commandes de biens d'équipements ont augmenté plus que prévu en août et les livraisons ont maintenu leur tendance haussière, témoignant de la vigueur de l'économie en dépit de l'impact du passage des ouragans Harvey et Irma.

Les promesses de ventes de logements ont en revanche baissé plus que prévu en août, retombant à leur niveau le plus bas en 18 mois dans un marché toujours affecté par une pénurie de biens à vendre qui pousse les prix à la hausse.

Le dollar et les rendements des Treasuries ont eux aussi profité de la perspective d'une troisième hausse des taux cette année à la suite des propos de Janet Yellen mardi.

D'après le baromètre FedWatch de CME Group, la probabilité estimée d'une hausse des taux en décembre selon les traders est passée à quelque 78% contre 73% environ il y a une semaine.

Sur le marché des changes, le dollar a réagi en outre positivement aux chiffres des commandes de biens durables. Il s'apprécie de 0,5% face à un panier de devises de référence contre lequel il a touché un pic de cinq semaines.

Les rendements obligataires américaines ont conforté leur remontée. Le papier à 10 ans est monté à 2,3032%, ayant atteint son plus haut niveau depuis le 1er août.

Aux valeurs individuelles, le titre Nike a abandonné 1,92% après l'annonce du plus fort recul en sept ans de son chiffre d'affaires trimestriel.

Micron Technology a bondi de 8,51%, plus forte hausse du S&P, après des résultats supérieurs aux attentes et l'annonce pour le trimestre en cours de prévisions meilleures que prévu.

Amazon a pris 1,3% après avoir annoncé une nouvelle version de son assistant vocal Echo et un deuxième dispositif spécifiquement pour les appels téléphoniques, Echo Connect.

Applied Materials a gagné 6,36%, deuxième plus forte hausse du S&P, après l'annonce d'une autorisation de rachat d'actions pour un montant de trois milliards de dollars.

Le marché pétrolier a évolué dans les deux sens, le Brent étant revenu sous les 58 dollars le baril, victime de prises de profit sur ses pics de 26 mois, et le brut léger américain ayant dépassé les 52 dollars après l'annonce d'une baisse inattendue des stocks de pétrole aux Etats-Unis.

Environ 6,55 milliards d'actions ont changé de mains sur les marchés américains, contre 5,91 milliards en moyenne au cours des 20 dernières séances.

(Chuck Mikolajczak, Marc Angrand et Juliette Rouillon pour le service français)