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Wall Street tente de calmer le jeu à l'ouverture

par Blandine Henault

(Reuters) - Wall Street évolue mardi en petite hausse à l'ouverture et pourrait tenter un rebond après son plongeon des deux dernières séances, qui a fait chuter l'ensemble des places boursières.

Après avoir perdu jusqu'à plus de 2% dans les tout premiers échanges, l'indice Dow Jones gagne 161,98 points, soit 0,67%, à 24.507,73 points à 14h50 GMT.

Le Standard & Poor's 500, plus large, prend 0,51% à 2.662,52 points tandis que le Nasdaq Composite évolue en hausse de 0,62% à 7.010,70 points.

Lundi, le Dow Jones a fini en recul de 4,6% et le Standard & Poor's 500 de 4,1%, leur plus forte baisse depuis août 2011. Les deux indices, qui ont perdu respectivement 7% et 6,1% en cumulé lors des deux séances précédentes, affichent désormais des performances négatives pour 2018.

Beaucoup d'intervenants mettent en avant l'effet des algorithmes et du trading à haute fréquence sur l'ampleur du repli accusé sur les marchés d'actions.

"Le mouvement de vente sur le marché n'est rien de plus qu'une correction attendue depuis longtemps (...) La saison des résultats nous a indiqué que les profits des entreprises étaient solides et la confiance du consommateur a montré que les investisseurs étaient confortables avec leurs dépenses. Dans ce contexte, la seule chose à blâmer pour le genre de correction que l'on a connu hier est une machine, à savoir le trading à haute fréquence", observe Naeem Aslam, chez ThinkMarkets.

La secousse à Wall Street s'est propagée mardi en Asie, où le Nikkei à Tokyo a chuté de 4,73%, et en Europe, où les indices ont ouvert en repli de plus de 3% avant de limiter quelque peu leurs pertes.

Le CAC 40 et le Dax reculent chacun de 1,5% et le Stoxx 600 perd 1,7%.

L'indice de volatilité Vix recule sous 22 points, après avoir atteint un pic à 50.

LES RENDEMENTS OBLIGATAIRES BAISSENT

La perspective d'une accélération de l'inflation, alimentée par les chiffres du salaire horaire moyen aux Etats-Unis publiés vendredi, a provoqué une nouvelle poussée de fièvre sur les rendements obligataires et soulevé des craintes sur une resserrement monétaire plus prononcé que prévu de la part des banques centrales.

Le rendement des Treasuries à 10 ans a grimpé jusqu'à 2,8850% lundi, avant que le regain d'aversion au risque ne favorise un retour vers les actifs refuges et ne profite au marché obligataire, pourtant à l'origine du mouvement de correction sur les actions.

Le rendement du 10 ans américain évolue ainsi à 2,77% mardi et celui du Bund revient à 0,7% après un pic à 0,774%.

Aux valeurs, General Motors gagne 3,89% après avoir fait d'un bénéfice hors exceptionnels supérieur aux attentes de Wall Street.

Walt Disney avance pour sa part de 0,76% avant la publication, après la clôture, de ses résultats trimestriels.

(Édité par Patrick Vignal)