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Wall Street ouvre en hausse, espoirs sur le commerce et la Corée

(Reuters) - La Bourse de New York progresse en début de séance mardi, soutenue par de nouveaux signes de détente sur le dossier nord-coréen et les espoirs d'apaisement sur le front du libre-échange.

Quelques minutes après l'ouverture, l'indice Dow Jones gagne 86,02 points, soit 0,35%, à 24.960,78 points. Le Standard & Poor's 500, plus large, progresse de 0,3% à 2.729,11 points et le Nasdaq Composite prend 0,48% à 7.365,56 points.

Le marché apprécie l'annonce de la tenue fin avril d'un sommet entre Corée du Sud et Corée du Nord, le premier depuis dix ans, et les déclarations d'un responsable sud-coréen de retour de Pyongyang selon lequel le régime nord-coréen est disposé à négocier avec les Etats-Unis et à suspendre ses essais nucléaires pendant ces discussions.

Les marchés actions étaient déjà bien orientés avant ces nouvelles en provenance d'Asie, grâce au reflux des craintes de tensions commerciales internationales après les multiples appels de responsables politiques et d'entreprises aux Etats-Unis adressés à Donald Trump pour qu'il ne mette pas à exécution ses menaces de taxation des importations d'acier et d'aluminium.

Le Dow et le S&P avaient regagné plus de 1% lundi, les investisseurs jugeant déjà que le risque d'une escalade des tensions commerciales entre les Etats-Unis et leurs grands partenaires avait diminué.

"Le fait que même des soutiens du président Trump au sein de l'administration s'expriment publiquement contre les droits de douane a alimenté les anticipations d'un recul de sa part", expliquent les responsables de la stratégie taux de Nomura.

LES RENDEMENTS OBLIGATAIRES EN HAUSSE, LE DOLLAR EN BAISSE

Le regain d'appétit pour le risque se traduit aussi par des dégagements sur les marchés obligataires et donc par une remontée des rendements: le dix ans américain a brièvement repassé la barre de 2,9% et son équivalent allemand, à plus de 0,68%, reprend plus de cinq points de base.

Sur le marché des changes, le net regain d'appétit pour le risque défavorise le dollar, qui abandonne 0,45% face à un panier de devises de référence; l'euro, lui, a un temps repassé le seuil de 1,24 dollar, sous lequel il évoluait depuis le 20 février.

Le billet vert a toutefois réduit ses pertes après les déclarations à CNBC de Robert Kaplan, le président de la Réserve fédérale de Dallas, sur l'absence d'impact des tensions commerciales sur ses prévisions économiques. Il a précisé que le scénario de base de la Fed continuait d'intégrer trois hausses de taux cette année.

Aux valeurs, Chevron gagne 0,72%. Le groupe pétrolier a dit prévoir une croissance de 4% à 7% de sa production cette année, donc supérieure à celle de l'an dernier, hors cessions et sur la base d'un cours du baril à 60 dollars. Il a ajouté chercher à reprendre ses rachats d'actions, suspendus depuis 2015.

A la baisse, International Paper cède 1,93% après l'annonce par le groupe européen Smurfit Kappa du rejet d'une offre d'achat non sollicitée émanant du papetier américain.

Le distributeur Target perd 2,33%, l'une des plus fortes baises du S&P 500, après ses résultats trimestriels, son bénéfice par action courant étant ressorti sous le consensus.

Comme Wall Street, et pour les mêmes raisons, les Bourses européennes sont elles aussi bien orientées: le CAC 40 à Paris progresse de 0,59%, le Dax à Francfort de 0,66% et le FTSE 100 à Londres de 0,79%.

(Marc Angrand, édité par Bertrand Boucey)