Wall Street ouvre en hausse, espérant un dénouement grec favorable

par Sweta Singh

NEW YORK (Reuters) - Wall Street a ouvert en hausse mercredi, poursuivant sur sa tendance de la veille en réaction aux derniers développements de la question grecque, lesquels semblent susciter un optimisme mesuré de la part des investisseurs.

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a écrit à ses créanciers internationaux pour leur dire que la Grèce était susceptible d'accepter leur offre de renflouement publiée le dimanche 28 juin, sous réserve que plusieurs modifications y soient apportées. La Grèce a laissé passer mardi une échéance de 1,6 milliard d'euros due au Fonds monétaire international (FMI).

"Les investisseurs poussent un soupir de soulagement collectif; le scénario de fin du monde ne s'est pas concrétisé pour la Grèce", dit Adam Sarhan (Sarhan Capital). "Il est vrai aussi que le marché avait été bien survendu".

La Bourse s'appuie par ailleurs sur une bonne statistique de l'emploi dans le secteur privé, dans l'attente de la statistique officielle de juin prévue demain jeudi.

Le secteur privé a créé 237.000 emplois en juin aux Etats-Unis, au plus haut depuis décembre, une situation du marché de l'emploi propre à inciter la Réserve fédérale à lancer un cycle de hausse des taux dans le courant de l'année, suivant le rapport national sur l'emploi ADP.

Les investisseurs américains sont très attentifs aux indicateurs économiques car ils peuvent donner des indices sur le calendrier du futur resserrement monétaire de la Réserve fédérale.

Ils auront également à jauger ce mercredi la production manufacturière américaine à l'aune des indices PMI et ISM.

Quelques minutes après l'ouverture, le Dow Jones gagne 0,94% à 17.784,76 points, tandis que le S&P-500 avance de 0,79% à 2.079,49 points et que le Nasdaq Composite prend 0,92% à 5.032,52 points.

Le Dow Jones est en recul de 1% environ depuis le début de l'année, tandis que le S&P-500 est pour l'essentiel inchangé.

Aux valeurs, l'assureur américain ACE, qui a annoncé mercredi son intention de racheter son concurrent Chubb, pour 28,3 milliards de dollars, bondit de plus de 8%.

Sa cible est propulsée au sommet avec un gain de plus de 34%.

(Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Bertrand Boucey)