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Wall Street hésitante à l'ouverture après la Fed

(Reuters) - La Bourse de New York évolue sans grand changement jeudi en début de séance, partagée entre la bonne tenue des marchés européens, les déclarations de la Réserve fédérale soulignant la bonne santé de l'économie américaine et plusieurs résultats de sociétés mal accueillis par les investisseurs.

Une dizaine de minutes après le début des échanges, l'indice Dow Jones est pratiquement stable à 20.958,95 points. Le Standard & Poor's 500, plus large, abandonne 0,03% à 2.387,42 et le Nasdaq Composite cède 0,15% à 6.063,41.

Du communiqué publié mercredi soir par la Fed après sa décision de laisser inchangés ses taux d'intérêt, les investisseurs ont surtout retenu que la banque centrale jugeait "transitoire" le ralentissement de la croissance aux Etats-Unis.

Le texte a eu pour effet de conforter le scénario déjà bien ancré d'une hausse de taux le mois prochain dont la probabilité estimée sur les marchés à terme est passée à 72% contre 63% avant le communiqué, selon le baromètre FedWatch de CME Group.

Les valeurs bancaires, bien placées pour profiter de la remontée des taux, sont bien orientées: Goldman Sachs, plus forte hausse du Dow, gagne 1,03%, JPMorgan 0,7% et Citigroup 0,86%.

Alors que les publications de résultats se poursuivent à un rythme soutenu, plusieurs poids lourds de la cote voient leurs trimestriels sanctionnés, à l'image de Facebook, qui abandonne 1,7%, le réseau social ayant confirmé s'attendre à un ralentissement progressif de la croissance de ses recettes publicitaires.

Le géant des médias Viacom chute quant à lui de plus de 7%, entraînant dans son sillage CBS (-3,25%) et Walt Disney (-2,16%), lanterne rouge du Dow.

A la hausse, l'assureur American International Group gagne près de 3% après un bénéfice d'exploitation trimestriel supérieur aux attentes, soutenu par les réductions de coûts.

L'attention du marché se porte désormais vers le rapport mensuel sur l'emploi qui sera publié vendredi et devrait, selon le consensus Reuters, confirmer la bonne santé du marché du travail.

Les inscriptions au chômage aux Etats-Unis ont diminué plus qu'attendu la semaine dernière et le nombre d'Américains touchant des allocations est tombé à son plus bas niveau depuis 17 ans.

Les investisseurs gardent un oeil tourné vers Washington, où le Congrès pourrait procéder avant la clôture à un nouveau vote sur le projet de réforme de l'assurance santé "Obamacare" défendu par la Maison blanche.

Au moment de l'ouverture des marchés américains, les actions européennes restaient bien orientées: l'indice large Stoxx 600, au plus haut depuis 20 mois, prenait 0,36%, le CAC 40 à Paris 0,97%, le Dax à Francfort 0,75%.

Sur le marché des changes, le dollar est pratiquement stable face à un panier de six autres grandes devises mais cède du terrain face à l'euro, ce dernier bénéficiant de la perspective d'une victoire d'Emmanuel Macron, favorable à l'intégration européenne, à la présidentielle française de dimanche.

(Tanya Agrawal; Marc Angrand pour le service français)