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Wall Street finit en hausse mais recule sur la semaine

LA CLÔTURE DES MARCHÉS AMÉRICAINS

NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a terminé en légère hausse vendredi mais l'indice phare S&P-500 affiche sur l'ensemble de la semaine sa plus mauvaise performance depuis avril, les tout premiers résultats trimestriels laissant aux investisseurs une impression mitigée tandis que la baisse du prix du baril pèse sur le secteur de l'énergie.

L'indice Dow Jones a gagné 28,74 points, soit 0,17%, à 16.943,81. Le Standard & Poor's-500 a pris 2,89 points (+0,15%) à 1.967,57 et le Nasdaq Composite a progressé de 19,29 points (+0,44%) à 4.415,49.

Après la baisse de jeudi, les nouvelles relativement rassurantes du jour sur les difficultés de la banque portugaise Espirito Santo ont permis aux marchés financiers de repartir de l'avant, aux Etats-Unis comme en Europe.

Mais sur la semaine, le Dow a abandonné 0,73%, le S&P-500 0,9% et le Nasdaq 1,57%. Quant à l'indice de volatilité du CBOE, il affiche sur cinq séances un bond de 17%, le plus marqué depuis avril.

Wells Fargo, première banque des Etats-Unis pour le crédit immobilier, a perdu 0,62% après la publication de ses résultats trimestriels. Si le produit net bancaire du groupe a dépassé les attentes sur avril-juin, son bénéfice par action a stagné par rapport aux trois premiers mois de l'année, du jamais vu depuis 2009.

Le distributeur de produits industriels Fastenal, la seule autre société du S&P-500 ayant publié ces comptes ce vendredi, a perdu 4,16%, son chiffre d'affaires ayant déçu les attentes.

Cinq pour cent seulement des sociétés du S&P-500 ont publié leurs résultats du deuxième trimestre et sur ce nombre réduit, environ 56% ont dépassé les attentes du marché en terme de bénéfice, une proportion inférieure à la moyenne de long terme, qui ressort à 63%, selon les données Thomson Reuters.

Plusieurs dizaines de publications de résultats sont attendues la semaine prochaine, parmi lesquelles celles de certaines valeurs du Dow Jones.

CHEVRON PLUS FORTE BAISSE DU DOW

"Le marché est calé sur les indicateurs économiques mais avant tout sur ce que nous disent les entreprises. On a besoin d'entendre les entreprises nous dire si l'économie est en train de prendre de l'élan ou d'en perdre", explique Quincy Krosby, responsable de la stratégie de Prudential Financial.

Les valeurs de l'énergie ont cédé du terrain sur fond de baisse des cours de l'or noir, au plus bas depuis la mi-mai. Exxon Mobil a reculé de 0,8% et Chevron de 1,37%, la plus forte baisse du Dow Jones.

Jeudi, Chevron a annoncé que son bénéfice par action du deuxième trimestre serait "supérieur" à celui du premier, sans plus de précision, alors que le consensus actuel se situe 40 cents au-dessus.

Le Nasdaq, lui, a profité du rebond des valeurs internet, comme Amazon (+5,57%) ou eBay (+2,31%).

Dans l'actualité des fusions-acquisitions, le cigarettier Lorillard a pris 4,62% après la confirmation de discussions en vue d'un rapprochement avec Reynolds American (0,82%). Si les pourparlers aboutissent, cette opération de plusieurs milliards de dollars pourrait aboutir à la cession de certaines marques au britannique Imperial Tobacco.

A une échelle plus réduite, Whirlpool a pris 1,11%. Le géant de l'électroménager a conclu la prise de contrôle de l'italien Indesit, une opération d'un milliard de dollars qui doit lui permettre de renforcer ses positions en Europe.

Sur le marché obligataire, les Treasuries ont continuer de profiter de leur attrait de valeur refuge, le rendement à dix ans revenant à 2,5160% en fin de journée.

Le dollar est resté stable face à l'euro, un peu au-dessus de 1,36, et face au yen, les cambistes attendant d'en savoir plus sur le dossier Espirito Santo.

(Ryan Vlastelica et Caroline Valetkevitch; Marc Angrand pour le service français)