Wall Street finit en hausse, soutenue par l'emploi américain

par Chuck Mikolajczak

NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini en hausse vendredi, le Dow affichant un record de clôture, après la publication de chiffres sur l'emploi aux Etats-Unis meilleurs que prévu, qui témoignent également d'une hausse des salaires.

L'indice Dow Jones a gagné 66,71 points, soit 0,30%, à 22.092,81. Le Standard & Poor's 500, plus large, a progressé de 0,19% à 2.476,83 et le Nasdaq Composite a pris 0,18% à 6.351,56.

Le Dow, qui a franchi pour la première fois cette semaine la barre des 22.000 points, affiche un gain hebdomadaire de 1,20%.

Celui du S&P-500 s'élève à 0,19%, tandis que le Nasdaq a perdu 0,36%.

Le nombre de créations d'emplois a augmenté plus que prévu en juillet aux Etats-Unis et les salaires ont à nouveau progressé, ce qui pourrait ouvrir la voie à une annonce par la Réserve fédérale des modalités de réduction de son bilan le mois prochain.

L'économie américaine a créé 209.000 emplois non agricoles le mois dernier, bien au-dessus des 183.000 anticipés en moyenne par les économistes interrogés par Reuters.

"Cette hausse du salaire horaire moyen, conforme au consensus, est encourageante, après la baisse du mois précédent", commente Eric Wiegand, de chez Bank Private Client Reserve.

"Nous continuons à penser que nous allons voir une réduction, mesurée, modérée du bilan (de la Fed) et probablement une hausse des taux supplémentaire dans la dernière partie de l'année."

Les investisseurs évaluent à 50% la probabilité d'une hausse d'un quart de point du taux d'intervention de la banque centrale américaine lors de sa réunion des 12 et 13 décembre, selon le baromètre FedWatch de CME Group. Les traders tablaient sur 46% avant la parution des chiffres d'emploi.

LE COMPARTIMENT FINANCIER EN TÊTE

Ces perspectives ont soutenu le compartiment financier du S&P-500, qui affiche la meilleure performance sectorielle, avec un gain de 0,72%. JPMorgan s'est adjugé 1,25%, plus forte hausse du Dow, devant Goldman Sachs (+2,6%).

Les biens de consommation non essentiels (-1,05%) terminent en queue de peloton, plombé par Viacom.

Le groupe de médias a lâché 13,9% après des prévisions pour le trimestre en cours jugées décevantes par les investisseurs..

La santé termine également dans le rouge, avec un repli de 0,22%. Gilead a cédé 1,6% et Allergan a perdu 3%.

Alors que la saison des résultats marque le pas, le S&P 500, qui a gagné environ 11% depuis le début de l'année, se traite à un PER de 18 contre une moyenne de 14.

Selon Thomson Reuters I/B/E/S, les analystes attendent maintenant des bénéfices globalement en hausse de 12% pour les sociétés du S&P-500 au deuxième trimestre, et prévoient pour le troisième trimestre une progression de 9,3%.

Aux valeurs, Walt Disney a perdu 1,3%, plus forte baisse du Dow.

A l'inverse, l'opérateur de sites d'avis de consommateurs Yelp a bondi de 27,6%. Le groupe a publié un chiffre d'affaires trimestriel meilleur que prévu et annoncé la cession de sa filiale de livraison de repas Eat24 à Grubhub (+9%) pour 287,5 millions de dollars, dont 200 millions seront redistribués aux investisseurs via un programme de rachat d'actions.

Le fabricant de caméras GoPro a pris 19,2%. La société a sensiblement réduit sa perte au deuxième trimestre grâce à des coûts de fonctionnement réduits de 35%.

Weight Watchers s'est octroyé 25,1% après avoir publié un bénéfice par action supérieur au consensus Thomson Reuters I/B/E/S et relevé ses objectifs annuels.

(Avec Tanya Agrawal à Bangalore, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)