A Wall Street comme en Europe, les résultats favorisent le rebond

LES BOURSES EUROPÉENNES EN HAUSSE À MI-SÉANCE

PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue dans le vert et les Bourses européennes montent à mi-séance mercredi, poursuivant le rebond entamé la veille grâce entre autres à des résultats de sociétés bien accueillis qui compensent l'impact baissier de l'épidémie de coronavirus.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,25% à 0,5%.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,38% à 5.948,49 points vers 12h05 GMT. A Londres, le FTSE 100 prend 0,19% et à Francfort, le Dax avance de 0,2%.

L'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 0,37%, le FTSEurofirst 300 de 0,44% et le Stoxx 600 de 0,48%.

Ce dernier ramène ainsi à 1% sa baisse par rapport à la clôture de vendredi, contre -2,5% au plus bas mardi.

En Chine, le bilan de l'épidémie de coronavirus s'est alourdi à 132 morts et près de 1.500 cas supplémentaires de contamination ont été recensés selon le dernier bilan en date publié par Pékin. Le nombre de cas de contamination dépasse donc déjà celui de l'épidémie de Sras (syndrome respiratoire aigu sévère/virus Sars-CoV), qui avait touché 5.327 personnes dans le pays et fait près de 800 morts dans le monde en 2002-2003.

En France, un quatrième cas de contamination a été confirmé mardi soir.

Malgré ces chiffres, les investisseurs restent mesurés sur l'impact économique et financier prévisible de la propagation du virus.

"L'épidémie de coronavirus pourrait être l'élément déclencheur d'une réduction accrue de l'exposition au risque mais la probabilité d'une chute douloureuse est faible selon nous", résument ainsi les responsables de la stratégie de Barclays.

"L'impact durable des crises épidémiques passées a été limité et les flux réguliers des derniers mois vers les obligations, le cash et l'or suggèrent un niveau déjà considérable de prudence des investisseurs."

La séance à Wall Street sera animée entre autres par les conclusions de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale. La banque centrale américaine ne devrait pas toucher à l'objectif de taux des fonds fédéraux ("fed funds") mais le marché sera attentif à ses commentaires sur la situation économique, la gestion de son bilan et les tensions des derniers mois sur le marché interbancaire.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

La journée est l'une des plus chargées du trimestre en matière de publications de résultats aux Etats-Unis avec entre autres au menu Boeing, McDonald's et General Electric avant l'ouverture, Microsoft, Facebook et Tesla après la clôture.

Apple monte en avant-Bourse après des résultats marqués par la hausse des ventes d'iPhone et d'accessoires tandis que Starbucks souffre de ses déclarations sur l'impact financier probable du coronavirus.

VALEURS EN EUROPE

En Europe, la réaction la plus marquée du jour aux publications de résultats est la hausse de 4,51% de Santander, la première banque espagnole, qui a notamment annoncé une amélioration inattendue de ses fonds propres.

L'accueil réservé au chiffre d'affaires de LVMH est plus mitigé: l'action du numéro un mondial du luxe cède 0,79% après avoir passé la majeure partie de la matinée en territoire positif après l'annonce de ventes record malgré un ralentissement de sa croissance fin 2019.

TAUX

Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans recule à 1,6252% avant les décisions de la Fed tandis que ceux des emprunts de référence de la zone euro évoluent sans grand changement, à -0,372% pour le Bund allemand à dix ans.

Ce dernier était tombé mardi à -0,404%, son plus bas niveau depuis près de trois mois.

CHANGES

Le dollar s'apprécie face à un panier de devises de référence, non loin du plus haut de deux mois touché mardi, et les autres devises considérées comme des valeurs refuges, tel le yen ou le franc suisse se stabilisent après leur hausse des derniers jours.

L'euro, lui, reste affaibli, autour de 1,10 dollar et au plus bas depuis 2017 face au franc suisse.

La livre sterling recule à la veille de la décision de politique monétaire de la Banque d'Angleterre, les cambistes étant divisés sur la possibilité d'une baisse de taux.

PÉTROLE

Le prix du baril poursuit la remontée entamée mardi après cinq séances consécutives de baisse, profitant des déclarations de l'Opep sur une possible prolongation de l'encadrement de la production ainsi que de l'annonce par l'American Petroleum Institute (API) d'une baisse inattendue des stocks aux Etats-Unis.

Le Brent gagne 0,92% à 60,06 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,77% à 53,89 dollars.

(Marc Angrand)