Wall Street en léger repli avec Apple et avant la Fed

(Reuters) - La Bourse de New York a ouvert mercredi en légère baisse, pénalisée par le repli du géant Apple et malgré les chiffres meilleurs qu'attendu de l'enquête mensuelle ADP.

La prudence est également de mise avant la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) qui sera rendue en fin de journée.

Quelques minutes après l'ouverture, l'indice Dow Jones perd 29,66 points, soit 0,14%, à 20.920,23 points. Le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,18% à 2.386,78 points et le Nasdaq Composite abandonne 0,36% à 6.073,26 points.

Considérée comme un bon indicateur du rapport officiel très attendu sur l'emploi non-agricole, l'enquête mensuelle du cabinet ADP a montré mercredi que le secteur privé américain a créé 177.000 emplois en avril. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne 175.000 postes créés.

Cela constitue un signal encourageant avant la publication, vendredi, par le Département du Travail de son rapport sur les créations d'emploi en avril, après un mois de mars qui s'était avéré très décevant en la matière.

Cela ne suffit pas néanmoins à faire basculer Wall Street dans le vert. Les opérateurs de marché restent prudents avant les conclusions, prévues pour 18h00 GMT, de la réunion de deux jours de politique monétaire tenue par la Fed.

Si la banque centrale américaine ne devrait pas toucher à cette occasion à ses taux directeurs, tout élément concernant un éventuel resserrement monétaire lors de la prochaine réunion du mois de juin sera regardé de près.

Du coté des actions américaines, le mastodonte Apple, en baisse de 1,94%, pénalise cette séance, à la suite de l'annonce par le groupe américain d'une baisse inattendue des ventes de l'iPhone pour son deuxième trimestre. et

Time Warner, en cours de rachat par AT&T, gagne 0,21% après avoir publié un bénéfice au premier trimestre meilleur que prévu, grâce notamment au succès de ses films "Kong: Skull Island" et "Lego Batman, le film".

Le titre Delphi Automotive prend la tête du S&P 500 avec un bond de 11,7%. L'équipementier automobile a annoncé mercredi la scission de ses activités de transmission pour se concentrer sur le développement des technologies nécessaires aux véhicules autonomes et électriques.

Estée Lauder (+4,2%) a fait état mercredi d'un chiffre d'affaires trimestriel en progression de 7,5% grâce aux bonnes ventes de ses marques de cosmétiques, dont Tom Ford, Smashbox et La Mer.

Mondelez International avance de 3,6% après des résultats trimestriels supérieurs aux attentes en raison de réductions de coûts, de ventes solides de ses marques de chocolat et de prix plus élevés, en particulier en Amérique du Sud.

A contrario, Akamai Technologies, lanterne rouge du S&P 500, chute de plus de 13% en réaction à des prévisions inférieures aux consensus pour le trimestre en cours.

En Europe, les places boursières sont en berne, la prudence dominant avant la Fed et l'ultime débat entre les deux candidats à l'élection présidentielle française.

Le titre Sainsbury recule de plus de 5%, lésé par un bénéfice courant en baisse pour la troisième année consécutive, malgré le coup de pouce lié au rachat l'an dernier du distributeur non-alimentaire Argos.

A l'inverse, le numéro un mondial des traitements du diabète Novo Nordisk est en hausse, plus forte progression du Stoxx 600, grâce à un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes. L'action gagne 6,2%.

Le secteur européen des ressources de base est celui qui perd le plus en Europe, pénalisé par la baisse des cours du zinc ou encore du du cuivre qui enregistre sa plus forte baisse depuis 10 semaines.

Sur le marché des changes, le dollar se maintient face à un panier de devises de référence, légèrement soutenu par les anticipations d'une hausse en juin des taux de la Fed.

(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)