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Wall Street en légère hausse avant Apple et la Fed

PARIS (Reuters) - Wall Street a ouvert en très légère hausse mardi, à la veille de la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) et alors que les investisseurs doivent digérer une nouvelle salve de publications de résultats d'entreprises.

Quelques minutes après l'ouverture, l'indice Dow Jones gagne 0,17% à 20.949,19 points. Le Standard & Poor's 500, plus large, progresse de 0,08% à 2.390,10 points et le Nasdaq Composite grappille 0,04% à 6.094,15 points, après un nouveau record à 6.102,72 dans les tout premiers échanges.

La Fed entame ce mardi sa réunion de deux jours de politique monétaire, à l'issue de laquelle un statu quo sur les taux est largement attendu. Les investisseurs seront néanmoins attentifs à tout changement d'éléments de langage dans le communiqué de la banque centrale, qui pourrait donner des indices sur le calendrier du prochain resserrement monétaire.

La semaine sera aussi marquée par la publication, vendredi, du rapport officiel sur l'emploi aux Etats-Unis pour le mois d'avril. Cette statistique clé pour la Fed suivra plusieurs indicateurs publiés ces derniers jours et jugés décevants sur la consommation, l'inflation ou encore la construction.

La réunion de la Fed intervient par ailleurs au cours d'une semaine à nouveau chargée en termes de publications d'entreprises. Les résultats d'Apple sont notamment attendus après la clôture, mais le titre de géant de l'électronique grand public gagne déjà 0,7% mardi dans les premiers échanges en anticipation d'une hausse espérée du chiffre d'affaires pour le deuxième trimestre consécutif.

De grands noms du secteur de la pharmacie ont par ailleurs publié leurs comptes trimestriels avant l'ouverture. Pfizer recule ainsi de 1,7%, lanterne rouge du Dow Jones, alors que le groupe pharmaceutique a fait état d'un chiffre d'affaires trimestriel jugé décevant.

Pfizer a expliqué que le premier trimestre avait enregistré trois jours de vente de moins qu'à la même période l'an passé, ce qui a amputé ses revenus de 300 millions de dollars.

A l'inverse, Merck gagne 0,3% après avoir publié un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes et relevé ses objectifs annuels.

De son côté, Ford chute de 3% après avoir annoncé une baisse de 7,2% de ses ventes aux Etats-Unis en avril.

Plus forte baisse du S&P 500, Advanced Micro Devises décroche de 17% en réaction à l'annonce d'une progression moindre qu'attendu des facturations de sa division de puces pour serveurs au premier trimestre.

A contrario, Coach grimpe de plus de 7%; le spécialiste de la maroquinerie de luxe a publié un bénéfice meilleur que prévu au troisième trimestre après avoir décidé de limiter les promotions sur ses produits aux Etats-Unis pour préserver la marque.

En Europe, les places boursières évoluaient toujours en hausse à l'ouverture de Wall Street, soutenues par de bons indicateurs d'activité en zone euro et de solides résultats d'entreprises qui confortent le regain d'intérêt des investisseurs pour les marchés d'actions européens, en dépit des incertitudes politiques.

Sur le marchés des changes, le dollar se stabilise face à un panier de devises de référence mais a touché un plus haut de six semaines face au yen alors que la demande pour les actifs refuges s'amenuise. Pour les mêmes raisons, l'or (-0,2%) est retombé à plus bas de trois semaines.

Sur les marchés pétroliers, les cours du brut effacent leurs gains, après avoir été portés par des espoirs d'un prolongement de l'accord de réduction de production des pays membres de l'Opep à l'issue de leur réunion du 25 mai.

(Blandine Hénault, édité par Marc Angrand)