Wall Street en hausse après l'inflation dans un climat toujours tendu

PARIS/NEW YORK (Reuters) - Wall Street retrouve de l'allant et ouvre en hausse vendredi, en réaction à une inflation jugée décevante, cependant l'aversion au risque est toujours très présente en raison de la confrontation verbale entre Corée du Nord et Etats-Unis.

L'indice Dow Jones gagne 19,82 points, soit 0,09%, à 21.863,83. Le Standard & Poor's 500 progresse de 0,05% à 2.439,42 et le Nasdaq Composite s'adjuge 0,07% à 6.221,19.

En dépit de l'appel de la Chine, principal allié diplomatique et commercial de la Corée du Nord, le ton ne cesse de monter depuis plusieurs jours entre les Etats-Unis et Pyongyang.

Donald Trump a affirmé vendredi que les solutions militaires qui pourraient être employées par les Etats-Unis contre la Corée du Nord sont "totalement en place" et sont prêtes à être utilisées si le régime nord-coréen agit de manière "imprudente".

Depuis le début de la joute verbale entre les deux pays, les marchés actions mondiaux ont perdu un millier de milliards de dollars de capitalisation.

Le S&P et le Stoxx 600 s'acheminent vers leur recul hebdomadaire le plus marqué depuis la semaine qui a vu Donald Trump remporter l'élection présidentielle le 9 novembre dernier.

L'indice de volatilité VIX du CBOE, surnommé "l'indice de la peur", a atteint un plus haut depuis cette date.

Le département du Travail a annoncé que les prix à la consommation aux Etats-Unis ont progressé moins qu'attendu en juillet, le signe d'une inflation bénigne qui pourrait rendre la Réserve fédérale plus prudente quant à un nouveau relèvement des taux d'intérêt cette année.

A cette annonce, l'indice dollar s'est retourné à la baisse et les contrats à terme sur indices boursier ont pris la direction inverse.

Le dollar perd 0,2% face à un panier de devises de référence et l'euro/dollar se traite à 1,1818, en progression de 0,4%.

Face au yen, valeur refuge traditionnelle, le billet vert est descendu pour un court laps de temps à un creux de six semaines.

Sur le marché obligataire, déjà très entouré depuis la crise entre Trump et la Corée, le rendement des "Treasuries" à 10 ans a temporairement accentué son repli, à un creux de six semaines.

Aux valeurs, Snap, propriétaire de l'application de messagerie Snapchat, chute de 12,71% après avoir publié un chiffre d'affaires trimestriel inférieur aux attentes et une hausse du nombre d'utilisateurs moins marquée que prévu.

Le distributeur J.C Penney recule de 14,23% à la suite d'une perte trimestrielle plus élevée que prévu.

La chaîne de grands magasins Nordstrom cède 1,94%, malgré la hausse de ses ventes trimestrielles.

Plus forte baisse du S&P, Nvidia recule de 4,56%, la croissance des ventes de processeurs destinés aux centres de données et au secteur automobile, considérées comme un relais de croissance pour le groupe, a été moins forte que prévu.

(Sruthi Shankar, Laetitia Volga pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)