Wall Street accélère ses gains en clôture

LA CLÔTURE DES MARCHÉS AMÉRICAINS

par Tanya Agrawal et Caroline Valetkevitch

NEW YORK (Reuters) - Wall Street a terminé sur une note positive la première séance du dernier mois de l'année, soutenue par les valeurs de la santé et de la consommation grand public et bénéficiant aussi de l'effet prometteur de solides ventes automobiles en novembre.

L'indice S&P de la santé a gagné 1,7% et celui des valeurs de consommation hors première nécessité 1%, tous deux récupérant ainsi le terrain perdu la veille.

L'indice Dow Jones a pris mardi 168,43 points (0,95%) à 17.888,35. Le S&P-500, plus large, a glané 22,22 points (1,07%) à 2.102,63 points. Le Nasdaq Composite a avancé de 47,64 points (0,93%) à 5.156,31. Les trois indices ont accéléré leurs gains dans les tous derniers échanges.

"Nous avons le sentiment que le consommateur est toujours là même s'il ne fréquente plus autant les magasins en dur. Il est évident que les résultats du Cyber Monday sont plus positifs que ceux du Black Friday. C'est toujours Noël et la Bourse est là pour en témoigner", a dit Art Hogan (Wunderlich Securities).

L'indice S&P de la distribution a gagné 1%. Dans ce segment, le géant de la distribution en ligne Amazon a progressé de 2,1% à 679,06 dollars.

Le début de la saison commerciale des fêtes de fin d'année est devenu également un rendez-vous obligé de l'automobile américaine, bien partie pour connaître une année 2015 record après les solides ventes réalisées en novembre grâce à des offres promotionnelles du Black Friday et à la vigueur du segment des SUV.

Les deux statistiques du jour ont toutefois livré des aspects divergents de la situation économique outre-Atlantique. Ainsi, l'indice ISM a montré une activité du secteur manufacturier tombée en novembre à son plus bas niveau depuis juin 2009, tandis que les dépenses de construction ont progressé en octobre à leur rythme le plus élevé depuis décembre 2007.

EN ATTENDANT L'EMPLOI DE NOVEMBRE

L'indice ISM, combiné à de bonnes statistiques européennes, a provoqué un repli du dollar contre un panier de devises, face auquel il avait tutoyé un pic de 12 ans lundi. La parité euro-dollar était elle revenue stationnaire, après que la monnaie unique eut enregistré son gain le plus élevé depuis le 20 novembre face au billet vert.

L'euro a perdu 4% contre le dollar en novembre, en raison d'attentes divergentes sur l'évolution des taux d'intérêt de part et d'autre de l'Atlantique.

Les investisseurs étudient les statistiques économiques récentes pour voir si elles vont à l'appui du sentiment très répandu voulant que la Réserve fédérale relève ses taux directeurs ce mois-ci, alors qu'au contraire la Banque centrale européenne (BCE), qui tiendra réunion jeudi, est bien partie, pense-t-on, pour amplifier son programme d'assouplissement quantitatif (QE).

L'indice ISM a également eu pour effet de stimuler les Treasuries et le rendement du 10 ans a touché un plus bas de près d'un mois.

La principale statistique de la semaine est celle de l'emploi de novembre, publiée vendredi prochain. Les économistes prévoient 200.000 créations d'emplois et estiment que si l'indicateur est solide, une hausse des taux américains en décembre sera quasiment acquise.

Dans le compartiment de la santé, UnitedHealth Group a gagné 3,1% à 116,26 dollars, l'assureur maladie ayant défendu son retrait éventuel de la couverture des dépenses de santé engagées dans le cadre de l'Obamacare.

Dans le secteur des énergies renouvelables, TerraForm Power finit sur un gain de plus de 32%. Le fonds spéculatif Appaloosa Management a envoyé une lettre à la société dans laquelle il estime que sa décision de racheter certains projets à risque élevé à sa société-mère SunEdison est préoccupant pour ses actionnaires. SunEdison gagne 9,4%.

On dénombre sur le Nyse 2.183 hausses contre 899 baisses et sur le Nasdaq 1.629 hausses pour 1.185 baisses. Le volume a représenté 6,9 milliards de titres échangés environ, un peu au-dessus de la moyenne quotidienne de 6,8 milliards des 20 dernières séances, selon des données de Thomson Reuters.

(Wilfrid Exbrayat pour le service français)